Dieu nous rend actifs et, pour cela, devient lui-même attente, pure attente, porteur, par-là, de notre croissance. Car c’est bien d’être attendus qui nous fait grandir… Paul prend les attitudes de Dieu envers ceux qu’il a conduits à la foi au Christ. Tel est le noyau de la bonne nouvelle pour nous aujourd’hui. Savoir être actifs, savoir aussi être présents, envers nos frères, envers nous-mêmes, mais également sous cette modalité paradoxale qui aide l’autre… celle de l’attente sans faire…
La prière de l’ouverture nous parle ainsi de la patience divine qui signe sa force et nous donne de devenir…
L’appel à la Vigne est repris ce dimanche, mais là aussi, un temps s’ouvre pour que l’homme devienne fils en s’engageant librement, en retournant librement dans l’horizon de l’attente du Père… qui sait demeurer pure attente.
Paul appelle au devenir les Philippiens en les encourageant à agir selon le Christ, lui-même devenant attente de leur devenir pour que sa joie soit parfaite, joie qu’il ne peut que recevoir de l’autre… et non se donner à lui-même.
Alors les demandes que nous formulons dans la prière universelle peuvent être elles aussi marquées de cette attente, de cette patience divine, à l’image de Paul, à l’image de Jésus qui ne cesse prier, d’implorer Dieu son Père pour ses frères et ses sœurs.
Entrons dans cette action qui consiste à savoir demeurer, être en attente… du devenir de l’humanité. Bon dimanche.
P Jean-Luc Fabre