Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


23 juin – Qu’est-ce qui me fait cheminer ?

Publié par Olivier de Framond, compagnon jésuite sur 22 Juin 2020, 20:46pm

Catégories : #2017_framond

Matthieu aime tenir les contraires : la fidélité engagée à suivre la Tradition d’une part, et l’accueil de ce que les autres peuvent attendre de nous d’autre part. 
« Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré ». Il le redira plus loin avec l’irruption de la Cananéenne : « le pain des enfants n’est pas fait pour les petits chiens ». Au moins c’est clair. Ce qui est sacré, c’est le don de Dieu. … Et en même temps, « tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux vous aussi ». Les autres, c’est vous, c’est nous, c’est plus que les seuls élus. Car le don de Dieu pleut sur les païens comme sur les élus. Une présence réelle, la gloire de Dieu, peut se contempler et s’adorer dans ce que le Seigneur fait tant dans un païen que dans un élu. Voilà ce que disent la Loi et les Prophètes.
Il est large, le chemin qui mène à la perdition. Je peux avoir le sentiment d’être sur le bon chemin, sans voir celui, plus étroit, qui appelle à élargir son regard du sacré : il peut être adoré chez « les autres », les païens comme moi et vous ! Vous voudriez être considérés et aimés comme le Seigneur nous regarde et nous aime ? Alors considérez et aimez les autres de même. C’est le chemin du Serviteur, le Serviteur souffrant, le Serviteur aimant, le Fils bien-aimé du Père. Le chemin qui mène à se rassurer contre « les autres », les pas-de-mon-bord, n’est pas celui du Christ. Comment le Seigneur me regarde, comment regarde-t-il sa terre, le monde, je ne l’aurai jamais assez accueilli. Il regarde Ezékias, il regarde le roi d’Assour, il console l’âme qui choisit la vie.

Olivier de Framond, compagnon jésuite

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