Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 9,38-40.
En ce temps-là, Jean, l’un des Douze, disait à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un expulser les démons en ton nom ; nous l’en avons empêché, car il n’est pas de ceux qui nous suivent. »
Jésus répondit : « Ne l’en empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ; celui qui n’est pas contre nous est pour nous. »
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Le passage de l’Évangile de Marc (9, 38-40) proclamé au cours de la Messe rapporte la plainte des disciples contre une personne qui faisait le bien, mais qui n’appartenait pas à leur groupe. « Jésus les corrige : Ne l’en empêchez pas, laissez-lui faire le bien. Les disciples, sans réfléchir, voulaient se refermer autour d’une idée : nous seuls pouvons faire le bien, car nous avons la vérité. Et tous ceux qui n’ont pas la vérité ne peuvent pas faire le bien » a précisé le Pape. Dans ce cas, « les disciples étaient un peu intolérants », mais « Jésus élargit l’horizon et nous pouvons penser qu’il dit : si celui-ci peut faire le bien, tous peuvent faire le bien ». Penser que tous ne peuvent pas faire le bien est une fermeture, « un mur — a souligné le Saint-Père — qui nous mène à la guerre » et « à ce que certains ont pensé dans l’histoire : tuer au nom de Dieu. Nous pouvons tuer au nom de Dieu ». En effet, « dire que l’on peut tuer au nom de Dieu est un blasphème ». Le Seigneur a racheté tout le monde avec le sang du Christ, « tous, pas seulement les catholiques. Tous » a rappelé l’Évêque de Rome. Et les athées ? « Eux aussi, tous. C’est ce sang qui fait de nous des fils de Dieu ». Voilà pourquoi « nous avons tous le devoir de faire le bien ».
Cela est aussi « une belle route vers la paix ». En effet, si chacun fait sa partie de bien, et le fait à l’égard des autres, « nous nous rencontrons en faisant le bien ». Et ainsi, nous construisons la « culture de la rencontre ; nous en avons tant besoin ». Aucune fermeture donc, à l’égard des athées et de celui qui pense de manière différente : « Fais le bien, nous nous rencontrons là », car « sur ce chemin de vie » le Seigneur « parlera à chacun dans son cœur ». Faire le bien « est un devoir, est une carte d’identité que notre Père a donnée à tous, car il nous a faits à son image et ressemblance. Et lui fait toujours le bien » a dit le Pape.
« Je voudrais demander aujourd’hui au Seigneur — a-t-il conclu — cette grâce pour tous. Découvrir le commandement que nous avons tous: fais le bien, ne fais pas le mal, et travailler sur cette manière de nous rencontrer en faisant le bien »...
Pape François