Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Mc 10,42-45 : Notre demande est le chemin de notre humanisation véritable - dimanche 20 octobre 2024

Publié par Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite sur 20 Octobre 2024, 07:47am

Catégories : #Homélies, #JLfabre, #Evangile dimanche année B

Mc 10,42-45 
En ce temps-là, Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchent de Jésus et lui disent : « Maître, ce que nous allons te demander, nous voudrions que tu le fasses pour nous. »  Il leur dit : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? » Ils lui répondirent : « Donne-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. » Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé ? » Ils lui dirent : « Nous le pouvons. » Jésus leur dit : « La coupe que je vais boire, vous la boirez ; et vous serez baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé. Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé. »
Les dix autres, qui avaient entendu, se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean.  Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur. Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous : car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »
Merci à l'auteur de cette image
La Parole de Dieu chaque dimanche vient nous nourrir et balise notre chemin de rencontre et de suite du Seigneur. Pour cela, nous avons à nous laisser toucher par ce qui est dit. Aussi, écoutons d’abord cette phrase : « Maître, ce que nous allons te demander, nous voudrions que tu le fasses pour nous. ». Réentendons-la : « Maître, ce que nous allons te demander, nous voudrions que tu le fasses pour nous. »  Jacques et Jean veulent dire à Jésus quelque chose qui compte vraiment pour eux… ils ont quelque chose à lui demander. Le surgissement de cette parole personnelle de leur part vient de loin, à vrai dire. Nous sommes au chapitre dix, à plus de la moitié du texte de l’évangile de Marc.
 
Jésus les a appelés à le suivre, les a nommés apôtres, les a envoyés en mission, leur à demander ce qu’ils pensaient de lui « et vous qui dites-vous que je suis » , les a rendus témoins de sa transfiguration, leur a annoncé sa passion… C’est sur tout ce terreau relationnel, répandu par le Seigneur, que Jacques et Jean se lancent dans une demande. La demande compte énormément pour l’homme. Il y reconnait à la fois son incapacité, son manque et y exprime son désir d’une autre configuration relationnelle… cette demande, à ce moment de leur relation avec Jésus, est une étape importante du cheminement entre eux et Jésus. Ce moment est modèle aussi pour nous, disciples des siècles avenir, dans notre propre relation avec le Seigneur. Et alors, comment Jésus, qui n’a cessé d’être leader envers eux, leur répond-il ?
 
« Que voulez-vous que je fasse pour vous ? »  C’est une réponse de pleine ouverture, de plein accueil… Jésus est ainsi capable d’être sur plusieurs registres, souplement. Il ordonne et il accueille, il demande et il acquiesce. Il est libre, lesté qu’il est, en fait, de sa relation fondamentale au Père. Jésus ne s’offusque pas. Il perçoit la justesse de cette demande et, à vrai dire, la conduit à la pleine signification de ce qu’elle cherche : pouvoir aimer Jésus, leur Seigneur, jusqu’au bout. Ils veulent être avec lui certes dans sa gloire… Mais vous voyez vous dire de prime abord à un autre que vous voulez être avec lui dans sa déchéance… certes pas…
 
Alors Jésus travaille leur déclaration par un questionnement « Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé ? Ils répondront « oui », s’ouvrant à un amour plus profond mais qui ne pouvait se dire que dans un dialogue…
 
Quel enseignement retenir pour notre part… sans aucun doute oser demander au Seigneur ce qui compte pour moi. Dans le dialogue qui s’ouvre alors entre Lui et moi, un chemin s’ouvrira pour affiner mon désir, approfondir mon désir. N’ayons pas peur de demander au Seigneur. De la même manière, sachons être accueillant à la demande de nos proches, sachons nous ouvrir avec eux à la profondeur de ce que cette demande balbutiante cherche à dire… Laissons par toutes ces manières advenir le Royaume.
Ps : la deuxième partie de l’évangile n’a pu être abordée.
 
Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite
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