Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Lc 14, 25-33 : Dans la perte, tout devient possible.

Publié par Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite sur 6 Novembre 2024, 16:51pm

Catégories : #JLfabre, #Homélies, #Evangile_réflexion, #evangiles_piste_reflexion

Lc 14, 25-33 : 

En ce temps-là, de grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit : « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple. Quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ? Car, si jamais il pose les fondations et n’est pas capable d’achever, tous ceux qui le verront vont se moquer de lui : Voilà un homme qui a commencé à bâtir et n’a pas été capable d’achever !” Et quel est le roi qui, partant en guerre contre un autre roi, ne commence par s’asseoir pour voir s’il peut, avec dix mille hommes, affronter l’autre qui marche contre lui avec vingt mille ? S’il ne le peut pas, il envoie, pendant que l’autre est encore loin, une délégation pour demander les conditions de paix. Ainsi donc, celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. »

Merci à l'auteur de cette image

« Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple ». Un propos provocant du Seigneur qui révèle à chacun de nous ce qui compte vraiment : le chemin de notre liberté intérieure. Jésus s’adresse à des personnes qui sont portées et protégées par le collectif en marche avec lui pour les ouvrir à leurs chemins intérieurs propres, à leur relation fondamentale, celle qui les fait véritablement vivre.

Pour entrer dans la vraie vie, celle qui ne cesse de se donner à nous en tous les instants de nos vies, il s’agit de laisser tomber tout ce qui nous porte de l’extérieur de nous-même. Nous pouvons citer : notre statut, notre fonction, notre passé, nos biens, nos capacités…

Cet enjeu revient plusieurs fois, tout au long de nos vies, jusqu’à nous conduire à la pauvreté véritable, celle qui est si chère au cœur d’Ignace.

Entrons dans la relation fondamentale de notre être, celle qui nous fait vivre en vérité, qui nous aide à suivre le chemin de la vie éternelle et à la servir de tout notre être.

Reconnaissons que le moment de la vieillesse est, par toutes les pertes qui arrivent, ce moment privilégié de nos vies où cela devient pleinement possible… dans l’extrême pauvreté, tout devient possible.

Prenons le temp de le mesurer, de le considérer, de le recevoir…

Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite

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