Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Jn 3, 16-21 : Aujourd’hui accueillir ou ne pas accueillir le jour de la nouveauté

Publié par Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite sur 10 Avril 2024, 10:54am

Catégories : #JLfabre, #Homélies, #évangile commentaire, #Temps pascal, #Evangile_réflexion

Mercredi, 2e semaine du Temps Pascal
Jn 3, 16-21 :
En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.
Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises.
Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ; mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. »
Merci à l'auteur de cette image
Aller de tout notre être à la nouveauté qui vient
 
Une nouvelle alliance se noue
Avec la résurrection, Dieu nous vient dans la vérité, dans la lumière, sa venue est vraie, radicale, entière. Il nous donne la possibilité de croire vraiment en lui de tout notre être. Et, par-là, un nouveau chemin s’ouvre à nous dans lequel nous pouvons porter sans peur notre imperfection qui demeure, Pourquoi cela ? C’est que nous ne faisons pas tout seul par nous-même, sur nous-même mais avec Lui, mort et ressuscité. Il est avec nous, le Dieu Emmanuel, ayant traversé toute l’expérience humaine. La vie nouvelle nous pouvons la recevoir, la vie pas sans lui mais avec lui. Elle s’offre à nous. C’est le tournant personnel du temps pascal qui s’offre à chacun de nous. Goûtons ce moment liturgique, et avançons.
 
Comme la petite fille de la photo qui court vers la personne qui arrive, nous aussi, nous pouvons nous ouvrir dans cette nouvelle vie, ouverte par le Ressuscité. Et nombreuses sont les personnes qui, à un moment de leur vie, ont vécu ce basculement. Ainsi Ignace lorsqu’il dit dans son Récit s’être éveillé comme d’un rêve. Il ne fait plus pour Dieu, à partir de lui Ignace, de ses capacités, de sa générosité, -ce qui l’entraine à risquer de se tuer-, mais avec Le Seigneur. Il trouve la manière qui lui convient pour aller avec le Seigneur et qu’il poursuivra jusqu’à sa mort : le discernement. Cela lui donnera de ne pas faire tout seul, lui qui transformait toute nouveauté en capacité immédiate d’action, mais de « faire avec » dans un va et vient entre lui et le Seigneur, se donnant et recevant de faire avec tout lui-même et pas que la partie enflée de lui.
 
C’est l’enjeu personnel véritable pour chacun de nous en entrant pleinement dans le temps pascal : se laisser être entièrement comme je suis avec le Seigneur. Une nouvelle vie s’invente alors, où je ne suis pas seul, mais je fais avec Lui, en Lui, par Lui… une nouvelle vie où je deviens frère de Jésus-Christ. Aujourd’hui pour chacun de nous commence le temps pascal intérieur. Il nous est donné, pour avancer sur ce chemin, de réentendre dans la lumière pascale des passages de l’évangile, comme Nicodème : nous tirons du neuf de l’ancien.
 
Et la merveille des merveilles, c’est que ce temps pascal personnel est aussi appelé à devenir un temps communautaire. Notre Eglise trouve l’occasion de renaître avec son Seigneur. Accueillons l’ouverture du synode, cette marche ensemble avec le Seigneur, pour inventer avec lui l’avenir qu’il nous donne. Recevons d’être pauvres mais ouverts, entrons dans la vraie vie, partageons en frères et sœurs. Ne soyons pas saoulés de nos imperfections passées, reconnaissons-les, et avançons avec elles, avec tous. Nous sommes dans le temps où les apôtre recevant la grâce de la résurrection vont reconstituer le groupe des « Douze », reconnaissant leur trahison et leur effondrement dans ce retour, retour qui leur donne de s’ouvrir à la nouveauté, non plus seuls, mais en lien étroit avec Celui qui est venu marcher avec l’humanité et chacun de nous.
Qu’Il bénisse ce temps où nous devenons chacun et tous ensemble ! Croyons et allons à la lumière.
 
Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite
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