Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Dimanche des Rameaux - Homélie du Pape François - 10 avril 2022

Publié par Jardinier de Dieu sur 10 Avril 2022, 19:16pm

Catégories : #Pape

Merci à l'auteur de cette photo
[...] Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font. L'Évangile souligne que Jésus "disait" (v. 34) ceci : il ne l'a pas dit une fois pour toutes au moment de la crucifixion, mais il a passé les heures sur la croix avec ces mots sur les lèvres et dans le cœur. Dieu ne se lasse jamais de pardonner. Nous devons comprendre cela, pas seulement avec notre intelligence, mais le comprendre avec le cœur : Dieu ne se fatigue jamais de pardonner, c’est nous qui nous fatiguons de lui demander pardon, mais lui ne se lasse jamais de pardonner. Il ne supporte pas jusqu'à un certain point pour ensuite changer d'avis, comme nous sommes tentés de le faire. Jésus - enseigne l'Évangile de Luc - est venu dans le monde pour nous apporter le pardon de nos péchés (cf. Lc 1, 77), et il nous a donné à la fin une instruction précise : annoncer à tous le pardon des péchés en son nom (cf. Lc 24, 47). Frères et sœurs, ne nous lassons pas du pardon de Dieu : à nous prêtres de l'administrer, à chaque chrétien de le recevoir et d'en témoigner. Ne nous lassons pas du pardon de Dieu.

Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font. Notons encore une chose. Non seulement Jésus implore le pardon, mais il en donne aussi le motif : pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font. Comment cela ? Ceux qui l’ont crucifié avaient prémédité sa mise à mort, organisé son arrestation, les procès, et ils sont maintenant sur le Calvaire pour assister à sa fin. Pourtant, le Christ justifie ces personnes violentes parce qu'elles ne savent pas. C'est ainsi que Jésus se comporte avec nous : il se fait notre avocat. Il ne va pas contre nous, mais pour nous contre notre péché. Et l'argument qu'il utilise est intéressant : parce qu'ils ne savent pas, c’est l’ignorance du cœur que nous avons tous, nous pécheurs. Quand on utilise la violence, on ne sait plus rien de Dieu, qui est Père, ni des autres, qui sont frères. On oublie pourquoi on est dans le monde, et on va jusqu'à commettre des cruautés absurdes. Nous le voyons dans la folie de la guerre, où le Christ est une fois de plus crucifié. Oui, le Christ est à nouveau cloué à la croix dans les mères qui pleurent la mort injuste de leurs maris et de leurs enfants. Il est crucifié dans les réfugiés qui fuient les bombes avec des enfants dans les bras. Il est crucifié dans les personnes âgées laissées seules pour mourir, dans les jeunes privés d'avenir, dans les soldats envoyés pour tuer leurs frères. Là, le Christ est crucifié, aujourd’hui.

Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font. Beaucoup écoutent cette phrase inouïe, mais un seul l’accueille. C'est un malfaiteur, crucifié aux côtés de Jésus. Nous pouvons imaginer que la miséricorde du Christ a suscité en lui une dernière espérance et l'a conduit à prononcer ces mots : « Jésus, souviens-toi de moi » (Lc 23, 42). Comme s’il disait : "Tout le monde m'a oublié, mais toi, tu penses aussi à ceux qui te crucifient. Avec toi, il y a donc de la place pour moi aussi". Le bon larron accueille Dieu au moment où sa vie s'achève et ainsi sa vie commence à nouveau ; dans l'enfer du monde, il voit s'ouvrir le paradis : « aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis » (v. 43). Voici le miracle du pardon de Dieu, qui transforme la dernière requête d'un homme condamné à mort en la première canonisation de l'histoire.

Frères et sœurs, cette semaine nous accueillons la certitude que Dieu peut pardonner tout péché. Dieu pardonne à tous, il peut pardonner toute distance, changer tout pleur en danse (cf. Ps 30, 12) ; la certitude qu'avec le Christ il y a toujours de la place pour tout le monde ; qu'avec Jésus ce n'est jamais fini, il n'est jamais trop tard. Avec Dieu, nous pouvons toujours revenir à la vie. Courage, marchons vers Pâques avec son pardon. Parce que le Christ intercède continuellement auprès du Père pour nous (cf. He 7, 25) et, en regardant notre monde violent, notre monde blessé, il ne se lasse pas de répéter – et nous le faisons maintenant dans notre cœur, en silence – de répéter : Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font.

https://www.vatican.va/content/francesco/fr/homilies/2022/documents/20220410-omelia-palme.html

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