Dans le temps pascal il y a les « signes » - ou les apparitions -, et il y a la Nouvelle dont ils sont porteurs pour l’Église à venir. Pour les premiers disciples qui ont connu et aimé Jésus, les signes sont une école pour reconnaître le Ressuscité à l’œuvre « en toutes choses ». C’est ainsi que les femmes, Pierre, Cléophas et l’autre disciple, ont éprouvé à chaque fois de façon différente la Rencontre du Ressuscité. Et « paf », encore une autre rencontre, et encore un apprivoisement laborieux à vivre, avec crainte et tremblements ! Cette fois il leur apparaît avec ses plaies ; et cette fois il mange devant eux du poisson préparé par leurs soins. Que s’est-il passé réellement, je ne sais pas mais je reste aussi paumé qu’eux ! Ce que je retiens, c’est qu’Il se fait reconnaître dans la vie tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Pas au Temple. Ont-ils cru finalement ? Sans doute, et quand la foi est là, le Ressuscité donne d’entendre la Nouvelle.
Laquelle ? Les Écritures, en son nom, sont accomplies. A savoir, « il fallait » que le Christ souffre et ressuscite le 3ème jour. L’œuvre de Dieu, c’est que nous croyions en son nom. Ainsi la conversion pour le pardon des péchés, elle est proclamée en son nom. C’est ce que vit l’infirme de la Porte avec Pierre. C’est ce qui aura porté notre pape François à bénir détenus et enfants, même épuisé. La conversion proclamée à toutes les nations remet debout, vivant, enfants du Père « en toutes choses ». Accueillir « le Nom », le connaître avec le cœur, c’est une grâce de Pâques.
Olivier de Framond, compagnon jésuite
Ac 3, 11-25 ; Ps 8, 4-5, 6-7, 8-9 ; Lc 24, 35-48