Chemin de Pâques, chemin du cœur, chemin de la vraie Vie pour tous !

Un objet m’a accompagné ces dernières semaines et tout spécialement ces derniers jours : la cuve utilisée pour le lavement des pieds et le geste de la purification pénitentielle.

Je vous partage mon cheminement pour souhaiter à chacun de vous de recevoir pleinement la promesse de Pâques, comme vient de le vivre le Pape François en mourant le « jour d’après », le lundi de Pâques.

Cette mort, en ce jour, a été une manière pour François d’être effectivement à la suite de son seigneur dans l’humilité. Le vendredi saint, Jésus a dit : « tout est accompli » avant de rendre le dernier souffle. Pour nous, êtres humains, nous ne pouvons le dire en vérité qu’après le jour de Pâques, en recevant le don véritable : le pardon qui ouvre à la vraie Vie… En offrant sa vie au seigneur, ce lundi matin, François ratifie ainsi sa suite du Christ dans ce geste d’accomplissement ! Reçois auprès de Toi seigneur cet homme qui n'a cessé de Te chercher !

Un itinéraire en trois photographies.

Il y a la photographie du premier weekend où a été proposé de vivre « le chemin du cœur » à la rue sala, à Lyon. Le « chemin du cœur » est une proposition pour vivre plus pleinement son offrande matinale au seigneur, en la resituant dans le mystère intégral de la révélation du Dieu Trinitaire : son cœur, celui de Jésus, venant auprès du nôtre pour lui donner de pouvoir se donner pleinement à ses frères dans la compassion. Le samedi de ce weekend, en soirée, nous avons pris le temps de considérer longuement le Christ qui demeure en nous (ainsi que nous qui demeurons, nous, dans le Christ) à partir de la contemplation de l’icône de Jean. Jean qui repose sur la poitrine de Jésus. L’icône était disposée sur l’autel nu. En conclusion de cette veillée, en utilisant la cuve, nous nous sommes lavés les mains, les uns et aux autres, comme une suite logique de ce temps de repos dans le seigneur : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » nous a-t-il dit...

La deuxième photographie a été prise lors de la Cène, ce jeudi, quelques semaines après. La même disposition mais cette fois-ci la cuve est portée, non par la prière silencieuse de la contemplation de l’Icone, mais par la liturgie vivante de l’Eglise. Les mêmes éléments sont là, mais le monsieur en train de lire la lecture atteste de la démarche liturgique ecclésiale qui se déroule, tout comme l’ambon de la parole, l’autel décoré de bouquets pour la liturgie eucharistique… La demande d’union à Dieu et celle de l’amour du prochain s’expriment, là encore, en usant de la cuve, par la cérémonie du lavement des pieds, reprise du geste posé par le seigneur au début de sa passion.

La troisième photo a été prise le jour de Pâques dans l’après-midi. C’est Pâques, la distance entre la croix, l’autel et la cuve signifie déjà une Eglise en sortie, désireuse que la Bonne Nouvelle du salut reçue soit, à travers elle, proposée et reçue… la cuve à l’entrée pour l’aspersion d’eau ouvre le chemin qui conduit à l’autel puis tend vers la croix où le croyant reçoit Marie comme sa mère et Jésus comme son frère… Il n’est plus seulement serviteur, ni ami, il est frère du Christ.

Et aujourd'hui, jour de Pâques, un vœu monte de mon cœur pour chacun :