Le « monde » selon St Jean, tel qu’il l’évoque dans sa première lettre, c’est ce qui ferme la terre au ciel. Il fait avancer du coup comme des zombis : on s’agite, on s’ébruite, on occupe le terrain, mais il n’y a pas de cheminement, pas de parole, pas de relations.
Jésus provoque l’ouverture du ciel à la terre ! Comment ? En entrant dans le désir des foules de celles et ceux qui cherchent la lumière. Il se glisse dans la foule qui descend recevoir le baptême de Jean. Jésus épouse leur pas, comme à Lourdes, celui des pèlerins venant toucher la grotte. En Israël la semaine passée, j’ai été touché par celles et ceux qui se courbent, de toutes religions, pour toucher, les uns, le mur des Lamentations, la tombe de David, d’autres, la grotte de Bethléem, la tombe du St Sépulcre, le rocher de Gethsémani, etc. Jésus entre dans ce mouvement et se laisse baptiser. Remontant de l’eau, les cieux se déchirent. Jean-Baptiste sera perdu par la manière de Jésus qui suivra, mais il agréera. Jésus apporte une nouveauté qui dérange : la venue de l’Esprit Saint. L’Esprit descend sur lui tel une colombe ; il vient toucher les pèlerins du monde qui reconnaissent en Jésus le Fils bien-aimé du Père. En cette terre d’Israël, nous avons croisé des Américains, des Chinois, des Coréens, des Africains, des Italiens, des Russes, etc. Ce pourra être moi, toi, vous, eux ! Avec lui, Jésus, qui nous ouvre le chemin et le ciel en nos vies tâtonnantes.
Père Olivier de Framond