Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Mt 15, 21-28 La foi grande, car mesurée, peut régner sur toute la terre…(pour dimanche 14/08/2011)

Publié par père Jean-Luc sur 12 Août 2011, 09:53am

Catégories : #2011 Evangile piste de réflexion

Les lectures de 20ème dimanche du temps ordinaire  14/08/2001 (année A)

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 15,21-28

Jésus s'était retiré vers la région de Tyr et de Sidon. Voici qu'une Cananéenne, venue de ces territoires, criait : « Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Ma fille est tourmentée par un démon. » Mais il ne lui répondit rien. Les disciples s'approchèrent pour lui demander : « Donne-lui satisfaction, car elle nous poursuit de ses cris ! » Jésus répondit : « Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues d'Israël. » Mais elle vint se prosterner devant lui : « Seigneur, viens à mon secours ! » Il répondit : « Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants pour le donner aux petits chiens. -C'est vrai, Seigneur, reprit-elle ; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. » Jésus répondit : « Femme, ta foi est grande, que tout se fasse pour toi comme tu le veux ! » Et, à l'heure même, sa fille fut guérie.

 

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

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« Jésus s'était retiré vers la région de Tyr et de Sidon ». Un moment significatif en chacune de nos vies, celui où nous prenons du repos par rapport à notre travail, où nous existons autrement. Là se révèle ce qui tient en nos vies. Notre image de Jésus doit considérer l’ensemble de sa vie : sa Passion, où il est pris totalement, mais aussi tout ce qui l’a précédée. Une vie tournée vers le Père, recevant de lui dans le quotidien, le pain du jour aussi bien le travail que le repos et le retrait. Jésus n’a pas vécu sa vie toujours sur la brèche. Même dans la vie apostolique, il y avait ces temps de retrait comme nous pouvons l’imaginer pour la vie secrète à Nazareth… Jésus a reçu sa vie, son existence. Il ne lui a pas imposé de forme a priori.

« Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues d'Israël » Là aussi, la réponse de Jésus signe un refus de la toute puissance : faire tout, partout, tout le temps. Il a reçu une mission qui, comme telle, a sa mesure, son cadre, ses limites et donne ainsi place à l’autre. Cette mission est reçue, il ne se la donne pas, il n’en dispose pas à sa guise, à la différence des disciples prêts à se l’approprier et aussi à s’en défaire pour leur propre confort.  Cela va, peut-être, contre notre image d’un Jésus hyper donnant… Jésus est sur son chemin, en dialogue avec le Père, cherchant à nouer de vraies relations avec les autres, laissant surgir la liberté en lui et en l’autre. Il est mesuré comme tel. Son style signe la manière dont le Royaume peut avancer…

« Que tout se fasse pour toi comme tu le veux ! » Jésus rencontre cette femme dans un vrai dialogue, loin du bruit des disciples. A travers l’échange, en tenant justement sa propre position, Jésus mesure combien ce qu’elle veut [la guérison de sa fille] qui lui donne de mettre en œuvre ce qu’elle peut [une demande] se fait en étant bien consciente de ce qui s’impose à elle [elle s’adresse au fils de David, comme le petit chien sous la table de ses maîtres]. Dès lors Jésus peut lui dire « ta foi est grande ». La foi est grande car justement située, pleinement ouverte vers l’autre, respectueuse. Etant justement située, le miracle peut s’opérer de lui-même. A travers cette scène à la marge, celle du retrait, celle de la personne de l’ailleurs, nous mesurons bien l’espace où Jésus désire nous rencontrer, nous donner d’être, celui de notre juste solitude où notre parole, située, pèse pleinement de son poids et réalise ce qu’elle veut pleinement.

Source de la photo http://pastoralejeunes.files.wordpress.com/2011/01/cropped-hoa_dao_ngay_xuan_screen.jpg

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