La vie franciscaine est particulièrement développée en Bosnie ainsi qu’en Croatie. Cela s’explique par le fait que ces contrées furent des terres de mission du nouvel ordre franciscain en son tout début mais surtout par la capacité développée par les Franciscains [jusqu’à aujourd’hui d’ailleurs] à savoir demeurer en contact avec les populations catholiques lors des périodes difficiles notamment lors de la présence ottomane qui dura plusieurs siècles. Aussi la vie religieuse féminine se développa-t-elle souvent sous l’égide de la figure de Saint François.
En cette fête de Sainte Claire, nous sommes heureux de saluer ainsi les Franciscaines de Dubrovnik et celles de Sibenik.
Dans les deux cas, la vie religieuse a pris essor pour répondre à des enjeux sociaux, maladies infectieuses d’un port tourné vers le grand large pour Dubrovnik au XVième siècle [la présence des sœurs sur le lieu de quarantaine à Dance remonte au moins au XVIIième où les personnes atteintes par les infections étaient parquées, les religieuses leur prodiguaient tous les soins possibles, un culte marial s’est développé dès lors envers Marie Notre Dame de Pitié à Dance, lieu des demandes et des « ex voto »] de même un peu plus tard, au XVIIième siècle, accueil de réfugiés fuyant les persécutions ottomanes dans une autre ville de la côte dalmate, Sibenik, ville indépendante mais entourée par les forces ottomanes. Là, de généreuses laïques, sous l’impulsion de Klara Zizic ont œuvré pour soulager les malheureux, puis elles se sont rattachées à une forme de vie de tertiaire puis sont devenues religieuses. Les sœurs franciscaines de Sibenik désirent voir leur fondatrice devenir bienheureuse.
La 1ère photo : fondatrice des souers franciscaines de Sibenik
La 2ème photo : Nikola Bozidarevic, polyptique sur bois représentant Notre Dame avec St
Grégoire le Grand et St Martin du Tours (1517) en Eglise de Notre Dame de Dance (rue Dubrovnick)