Au nom du Père du Fils et du Saint Esprit (Mt 28, 19)
1112 La mission de l’Esprit Saint dans la Liturgie de l’Église est de préparer l’Assemblée à rencontrer le Christ ; de rappeler et de manifester le Christ à la foi de l’Assemblée ; de rendre présent et d’actualiser l’œuvre salvifique du Christ par sa puissance transformante et de faire fructifier le don de la Communion dans l’Église.
Les dons et les fruits du Saint Esprit :
1831 Les sept dons du Saint-Esprit sont la sagesse, l’intelligence, le conseil, la force, la science, la piété et la crainte de Dieu. Ils appartiennent en leur plénitude au Christ, Fils de David (cf. Is 11, 1-2). Ils complètent et mènent à leur perfection les vertus de ceux qui les reçoivent. Ils rendent les fidèles dociles à obéir avec promptitude aux inspirations divines.
Que ton Esprit bon me conduise sur une terre unie (Ps 143, 10).
Tout ceux qu’anime l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu... Enfants et donc héritiers ; héritiers de Dieu et cohéritiers du Christ (Rm 8, 14. 17).
1832 Les fruits de l’Esprit sont des perfections que forme en nous le Saint-Esprit comme des prémices de la gloire éternelle. La tradition de l’Église en énumère douze : " charité, joie, paix, patience, longanimité, bonté, bénignité, mansuétude, fidélité, modestie, continence, chasteté " (Ga 5, 22-23 vulg.).
La grâce et la justification :
1987 La grâce du Saint-Esprit a le pouvoir de nous justifier, c’est-à-dire de nous laver de nos péchés et de nous communiquer " la justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ " (Rm 3, 22) et par le Baptême (cf. Rm 6, 3-4) :
Si nous sommes morts avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, sachant que le Christ une fois ressuscité des morts ne meurt plus, que la mort n’exerce plus de pouvoir sur lui. Sa mort fut une mort au péché, une fois pour toutes ; mais sa vie est une vie à Dieu. Et vous de même, regardez-vous comme morts au péché et vivants pour Dieu dans le Christ Jésus (Rm 6, 8-11).
1988 Par la puissance de l’Esprit Saint, nous prenons part à la Passion du Christ en mourant au péché, et à sa Résurrection en naissant à une vie nouvelle ; nous sommes les membres de son Corps qui est l’Église (cf. 1 Co 12), les sarments greffés sur la Vigne qu’il est lui-même (cf. Jn 15, 1-4) :
C’est par l’Esprit que nous avons part à Dieu. Par la participation de l’Esprit, nous devenons participants de la nature divine .... C’est pourquoi ceux en qui habite l’Esprit sont divinisés (S. Athanase, ep. Serap. 1, 24 : PG 26, 585B).
1989 La première œuvre de la grâce de l’Esprit Saint est la conversion qui opère la justification selon l’annonce de Jésus au commencement de l’Evangile : " Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche " (Mt 4, 17). Sous la motion de la grâce, l’homme se tourne vers Dieu et se détourne du péché, accueillant ainsi le pardon et la justice d’en haut. " La justification comporte donc la rémission des péchés, la sanctification et la rénovation de l’homme intérieur " (Cc. Trente : DS 1528).
L'Esprit Saint et la vie chrétienne : (quelques points)
1995 L’Esprit Saint est le maître intérieur. En faisant naître l’ "homme intérieur " (Rm 7, 22 ; Ep 3, 16), la justification implique la sanctification de tout l’être :
Si vous avez jadis offert vos membres comme esclaves à l’impureté et au désordre de manière à vous désordonner, offrez-les de même aujourd’hui à la justice pour vous sanctifier ... Aujourd’hui, libérés du péché et asservis à Dieu, vous fructifiez pour la sainteté, et l’aboutissement, c’est la vie éternelle (Rm 6, 19. 22).
2345c Le Saint-Esprit donne d’imiter la pureté du Christ (cf. 1 Jn 3, 3) à celui qu’a régénéré l’eau du Baptême.
2672 L’Esprit Saint, dont l’Onction imprègne tout notre être, est le Maître intérieur de la prière chrétienne. Il est l’artisan de la tradition vivante de la prière. Certes, il y a autant de cheminements dans la prière que de priants, mais c’est le même Esprit qui agit en tous et avec tous. C’est dans la communion de l’Esprit Saint que la prière chrétienne est prière dans l’Église.
2673a Dans la prière, l’Esprit Saint nous unit à la Personne du Fils Unique, en son Humanité glorifiée
Catéchisme de l'Eglise catholique, 1992. Mame Plon, Paris.