18ème dimanche du temps ordinaire (Prière universelle)
Croire à Celui qu’Il a envoyé…
En ce temps-là, quand la foule vit que Jésus n’était pas là, ni ses disciples, les gens montèrent dans les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus.
L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent : « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés.
Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. »
Ils lui dirent alors : « Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? »
Jésus leur répondit : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »
Ils lui dirent alors : « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle œuvre vas-tu faire ?
Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l’Écriture : Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel.
Car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. »
Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. »
Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif.
Vision mais pour la nourriture qui se garde jusque dans la vie éternelle |
Fondation lui que Dieu, le Père, a marqué de son empreinte |
Action Ne travaillez pas pour la nourriture qui se perd |
Organisation celle que vous donnera le Fils de l'homme. |
La véritable nourriture de l’homme est donnée… (selon le carré magique).
Ils lui dirent alors : « Que faut-il faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » Jésus leur répondit : « L'œuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé. » Ils lui dirent alors : « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle œuvre vas-tu faire ? Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l'Écriture : Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n'est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c'est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel. Le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. » Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous de ce pain-là, toujours. » Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n'aura plus jamais faim ; celui qui croit en moi n'aura plus jamais soif. »
Vision Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle œuvre vas-tu faire ? |
Fondation Ce n'est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c'est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel |
Action Celui qui vient à moi n'aura plus jamais faim ; celui qui croit en moi n'aura plus jamais soif. |
Organisation Le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde « Moi, je suis le pain de la vie.» |
Le pain de la vie va se donner (selon le carré magique).
Une situation corrompue, pas franche… Les questions de la foule « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? », « Que faut-il faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » sont là pour tourner la discussion vers leur propre intérêt. En effet, s’ils étaient en phase avec Jésus, ils lui poseraient des questions directement en lien sur leur intérêt commun : comment être à sa suite, comment rechercher le Royaume en s’impliquant dans la question… La deuxième est laborieuse, convenue. Avec les mots « travail » et « œuvres de Dieu », ils la bâtissent sans s’y impliquer, une simple question de méthode… Regardons donc comment Jésus malgré tout se révèle et ce que cela pointe comme passage à l’extrême qui signe la vérité de la position des hommes avec laquelle Dieu a affaire, hier comme aujourd’hui… enfermés que nous sommes dans un réseau d’attaches qui rendent difficile notre suite telle quelle du Christ. Le Christ est nourriture véritable que nous avons à recevoir, il doit vivre une transformation qui nous rend capables de Le croire, de Le suivre, de Le recevoir… pour être libérés et vivre de la vraie vie, celle reçue du Père… Il doit devenir passage et non seulement signe… la situation l’implique, l’engagement déjà opéré par Dieu lui demande une avancée, les signes ne suffisent plus, de même la situation de notre propre liberté demande plus qu’un signe que nous ne pouvons pas suivre… Une aide encore plus profonde…
« Lui que Dieu, le Père, a marqué de son empreinte ». Cette nourriture véritable, qui donne la vie, c’est Jésus en son humanité mais Jésus ayant vécu une transformation qu’Il recevra au sein de la relation qu’Il a avec son Père, transformation qui marquera et signifiera sa pleine appartenance, sa pleine obéissance au Père. C’est ce qu’Il vivra aux jours de la Passion. Transformation, empreinte, obéissance qui pourront alors se transmettre aux hommes, être reçues par eux… par le passage qui s’inscrit en Lui… Il n’y a pour nous qu’à recevoir ce qui se donne, recevoir dans la foi, pour nous aussi vivre ainsi, comme Lui… porté par Lui…
« Qui vous donne le vrai pain venu du ciel ». Jésus est pleinement conscient de l’action du Père à son égard et à notre égard, Il sait que l’aventure humaine, entière, celle qui comprend la geste de Moïse ne peut déboucher véritablement. Tout au plus Moïse indique une orientation, car le cœur de l’homme n’arrive pas à se transformer vraiment tout seul, quelque soit les signes, les appels, qu’il est nécessaire que la force d’amour, de foi, d’espérance s’inscrive en lui, que cette transformation ne peut s’opérer sans l’action directe de Dieu, qui porte pleinement une humanité en pleine relation avec Lui… que cette qualité de vie soit vécue pleinement, ce qui veut dire jusqu’à la mort, à l’abandon totale et puisse alors se donner aux autres, les habiter, transformer leurs cœurs, les nourrir au plus profond de leur être…
« Je suis le pain de la vie ». Jésus est pleinement conscient qu’Il est le seul à opérer ce passage, qu’Il est l’unique, le Fils qui donne vie, qui donne sa vie, Il le sait, Il le dit, Il demande que nous le croyons, Il s’offre à cette relation pour chacun, quiconque ira à Lui sera reçu par Lui, nourri par Lui, conduit par Lui… Il est le Passage plus que le Signe, Il amène le Royaume parmi nous…
Père Jean-Luc Fabre
photo http://viecontemplative.saintefamille.fr/2009/08/01/la-parole-et-le-pain-de-dieu/