Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Mt 18, 1-5.10.12-14 Fête de St Maxilien Kolbe

Publié par Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite sur 14 Août 2016, 08:11am

Catégories : #Evangiles cir - Piste de réflexion

St Maxilien Kolbe (14 août)
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Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 18,1-5.10.12-14.

Les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent : « Qui donc est le plus grand dans le Royaume des cieux ? » Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d'eux, et il déclara : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants, vous n'entrerez point dans le Royaume des cieux. Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, c'est celui-là qui est le plus grand dans le Royaume des cieux. Et celui qui accueillera un enfant comme celui-ci en mon nom, c'est moi qu'il accueille. Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux. Que pensez-vous de ceci ? Si un homme possède cent brebis et que l'une d'entre elles s'égare, ne laissera-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée ? Et, s'il parvient à la retrouver, amen, je vous le dis : il se réjouit pour elle plus que pour les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées. Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu'un seul de ces petits soit perdu.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

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Les disciples… Ils viennent à Jésus avec une grande volonté de réussir mais une manière de voir complètement inadaptée à la réalité qu’ils désignent… Ils veulent pouvoir se distinguer, être le plus grand… Mais le Royaume des cieux n’est pas une réalité terrestre, elle ne fonctionne pas comme les réalités terrestres. Une autre manière de vivre, d’être en relation y président… Jésus ne pose aucun jugement de valeurs à leur encontre mais leur déclare la nécessité absolue de changer pour eux. Jésus va s’efforcer de leur indiquer comment ils peuvent changer… Changer est bien difficile tant que nous ne nous faisons pas une idée du changement… Il faut un peu de la réalité nouvelle pour que nous puissions percevoir son appel, nous puissions y répondre…  

Aussi Jésus va encourager les disciples à imiter des comportements actuels en accord avec le Royaume des Cieux, ceux des enfants, ceux des brebis… Jésus leur indique une manière collective d’être… une manière où la réussite est collective… une manière où le résultat est acquis non pas par un individu mais par un collectif qui se constitue… Les enfants savent jouer tous ensemble et éprouvent le gain à ce que tout le monde joue… Les brebis savent se constituer en troupeau et éprouvent la force d’être toutes rassemblées… Jésus appelle ses disciples à respecter les plus humbles, les petits enfants, la marmaille, la dernière brebis perdue… Les plus humbles sont porteurs de la réussite collective. A travers cela, Jésus les fait ainsi entrer dans le dessein de Dieu son Père qui veut la réussite de toute sa création, et qui manifeste une sollicitude pour tous. Jésus les fait aussi entrer dans sa manière à Lui, qui s’efforce d’aider chacun et tous, d’entrainer chacun à aider tous… Jésus leur donne, par l’exemple de sa vie, de contempler une manière de vivre selon la vraie Vie. Il la leur rend désirable, accessible.  

Cette vision deviendra mobilisatrice bien des fois dans la vie de l’humanité. De grands saints sauront animer des collectifs pour donner à ces collectifs le désir que l’amour règne en leur sein sur tous les hommes, qu’un amour universel se manifeste. Maximilien Kolbe, le saint que nous fêtons aujourd’hui, aura lui aussi apporté sa contribution à cet amour universel, spécialement à la fin de sa vie, lorsqu’il se retrouvera, démuni, avec ses compagnons d’infortune dans une salle qui deviendra leur mouroir, privés de nourriture et d’eau. Il contribuera par sa parole et par ses chants à ce que se forme un collectif où régneront amour et solidarité, où le désespoir et la haine seront bannis… Nous aussi, modestement, nous pouvons faire régner un peu de cet amour dans le collectif où nous nous trouvons, notre couple, notre famille, notre immeuble, notre rue, notre entreprise, notre association… Semons des germes d’entente, de bonne volonté, de sollicitude, offrons des paroles de bénédiction… Ayons à cœur de prier à cette intention, sans cesse. Dieu Notre Père veut le salut de tous ses enfants.

 Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite

photo http://www.diocese-tournai.be/Default.asp?X=3B7B9EFD3D66797964617663620806060E02D3

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