
Toi, dont l'amour se penche
Jusqu'à mon cœur d'enfant,
Dont l'aile douce et blanche
Me couvre et me défend,
Quand je fais ma prière,
Le soir et le matin,
Au ciel, à notre Père,
Oh ! répètes-la bien.
On dit qu'à l'âme pure
Tu parles quelquefois ;
Rends-moi, je t'en conjure,
Attentif à ta voix.
Pour garder l'innocence
Je fuis mes ennemis ;
Oh ! sois mon espérance,
Ange du paradis.
Quand, sur l'étroite route
Qui mène l'homme au bien,
Mon pied se lasse ou doute,
Tends-moi vite la main !
Ah ! de notre demeure
Eloigne la douleur,
Et si ma mère pleure,
Que ce soit de bonheur !
Que par ta vigilance,
Conservent leur fraîcheur
Les lis de l'innocence,
Sur mon front, sur mon cœur.
Des pas de mon jeune âge
Céleste conducteur,
Qu'un jour mon cœur partage
Ton éternel bonheur.