En juin 2015, le pape François nous propose de prier pour les migrants et les réfugiés : qu’ils trouvent bon accueil dans les pays où ils arrivent et y soient traités avec respect.
Pour aider et nourrir notre prière, voici le témoignage d’une africaine vivant à Toulouse, elle nous donne de pouvoir être proche de ces migrants, nos frères et nos sœurs pour qui nous prions.
Le jardinier de Dieu
A Lyon, le vicaire épiscopal se démène avec d’autres prêtres pour venir en aide aux migrants de la ville, vidéo France 3 L'Eglise s'engage auprés des migrants © France 3 RA Le bidonville de Bron, aux portes de Lyon - décembre 2014
Des migrants installés dans les jardins d'Eole, le 13 juin 2015, à Paris. (MAXPPP)
Les réfugiés économiques surtout de l’Afrique sub-saharienne affrontent des dangers terribles, endurent des souffrances et humiliations insoutenables pour rejoindre l’Europe, soit par mer, soit en franchissant les barbelés qui séparent la Maroc de l’Espagne.
Partis pour la plupart de leurs pays d’origine en voiture et à pieds, ils entament la longue traversée de l’Afrique jusqu’au Maroc, terminus du voyage avant la traversée pour « le paradis terrestre ». Certains passent plusieurs années, terrés dans les forêts marocaines, traquées comme des bêtes féroces par les policiers de sa majesté, pour guetter le moment propice, et la chance pour franchir les barbelés de la « mort » qui séparent le Maroc de l’Espagne ;
Ceux qui échouent, rattrapés par les soldats sont roués des coups. Il y a parfois des morts. Mais leur détermination ne faiblit pas pour autant.
Le film « HOPE » de Boris Lojkine sur le périple des clandestins africains vers l’Europe décrit cet enfer sur terre.
Quand par chance, ces clandestins se retrouvent en terre européenne, ils savourent la victoire. Cette joie est partagée par la famille au pays, avertie par téléphone.
Pourtant une dure réalité les attend, plus insidieuse et cruelle : le choc des deux civilisations, des cultures, la vraie réalité de l’Europe (continent de l’espoir).
La traque des sans-papiers commence, les menaces d’expulsion s’enchaînent, l’angoisse de ne jamais trouver du travail sans papier les gagne. Le froid, la faim, l’errance entament la démolition de l’être. Le rêve s’effondre. Grâce aux nombreuses ONG, ils survivent. L’espoir d’avoir une régularisation de la situation est minime, malgré toutes les combines dont ils sont devenus experts.
Marceline
à suivre : Europe, continent d'illusion !