Merci au jésuite Martin Bahati qui nous introduit à la méditation, avec les lectures du 24e dimanche du Temps ordinaire, de l’année liturgique B.
***********
Mes chers frères et sœurs,
Dans l’Évangile d’aujourd’hui, un scribe demande à Jésus de lui indiquer «le premier de tous les commandements». Jésus répond à la question du scribe en mentionnant deux commandements: l’amour de Dieu et l’amour du prochain. Jésus avait-il un problème avec les mathématiques? Evidemment non! Il invite plutôt le scribe à aller plus loin, à voir plus grand, à ouvrir ses horizons restreints…
L’amour de Dieu entraîne, inévitablement, l’amour du prochain. Comme le dit si bien saint Jean, «celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, est incapable d’aimer Dieu, qu’il ne voit pas» (1 Jean 4,20). L’amour de Dieu et l’amour du prochain sont les deux faces d’une même médaille. Les deux s’appellent mutuellement et l’un ne va pas sans l’autre.
Le psaume du jour rappelle que le Seigneur lui-même est notre force, notre roc et notre forteresse. Lorsque nous nous confions et nous nous abandonnons à Lui, il nous donne la grâce et la force de l’aimer davantage à travers nos frères et sœurs. Il n’y a que l’amour de Dieu qui peut pousser l’homme à se tourner vers son frère en détectant en lui l’image de Dieu.
Le défi qui nous est lancé par cet évangile est celui d’entrer profondément dans le mystère de l’amour Dieu afin de découvrir ce que signifie aimer Dieu avec tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes, et aimer notre prochain comme nous-mêmes dans notre monde en pleine mutation. En effet, les changements du monde actuel lancent un défi à notre amour envers Dieu et envers le prochain. Nous ne pouvons pas prétendre aimer Dieu et continuer notre égoïsme qui tue et affame des millions de personnes. Nous ne pouvons pas prétendre aimer Dieu et continuer à provoquer ou soutenir l’exploitation de nos semblables, ou encore provoquer et soutenir des conflits qui massacrent des vies humaines.
Que la Vierge Marie intercède pour nous afin qu’en nous, l’amour du prochain reflète l’amour de Dieu, qui en est sa source et sa finalité. Amen !