Jardinier de Dieu

Jardinier de Dieu

Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


17ème dimanche, année B – Dieu, « en prison », tourné vers son Peuple … - 28 juillet 2024

Publié par Olivier de Framond, compagnon jésuite sur 26 Juillet 2024, 18:58pm

Catégories : #framond_homélies, #framond, #textes de framond

Paul, de sa prison, est tourné vers ses amis et vers leur vocation. « La » vocation ? Vivre de l’Esprit qui fait habiter un Corps vivant, un, reçu de Celui qui est « au-dessus de tous, par tous, en tous ». Paul en prison, on pourrait presque dire que c’est Dieu en prison, qui demeure ainsi tourné vers nous, ses enfants bien-aimés. On peut être en prison sous bien des formes. Une manière de l’être est quand dehors c’est un esprit du superflu qui nous mène alors que le cœur, l’Esprit, le Vivant, ne voient que l’Essentiel. Un titre d’article récent le disait à sa façon : « Jeux olympiques ou jeux du cirque ? » Qu’est-ce que je cherche ? Le vedettariat ou la fraternité ?

La « prison » du Christ semble liée à la recherche de « signes » du peuple. Il y a deux manières de suivre le Christ. La première, je Le suis parce qu’il opère de belles actions. Il guérit les malades, il s’intéresse à nous, il vient à nous. De quoi réveiller le rêve d’un Israël restauré, enfin libre. Il m’arrive souvent de rêver d’un pays plus adulte et ouvert, ou d’un monde qui prête attention aux uns et aux autres plutôt que de se battre et de jouer aux grands sans arrêt ! … Jésus me sort de là. De sa « prison » Il m’appelle à retrouver « la » vocation, celle qu’Il a ouvert depuis toute éternité. Devant les foules sans berger, « il savait bien, lui, ce qu’il allait faire ». Quoi ? Ce n’est pas dit. Une brève remarque surprend : la Pâque était proche. C’est peut-être que la seule chose que Jésus cherche à faire, c’est non pas « des signes » mais d’offrir Dieu, le Père, d’être le pain, livré, et qui se donnera par quelques tout-petits, un jeune garçon, 5 pains et 2 poissons. Ces « petites choses » immenses, c’est aussi les douze, c’est vous, nous, quand Lui, le Fils, sera livré et passé à son Père. Il aura disparu, il ne restera plus que quelques pains, vous, nous, regardés par Dieu.

Nous entrons dans l’autre manière de suivre le Christ : celle qui CROIT au Ressuscité. De sa prison, libre, le disciple invite à recevoir la vie de Dieu. Dieu donne de sortir d’une maladie non visible, une vue tronquée qui ne voit que des « signes » et gémit sur soi. Non, nous sommes appelés à former un seul Corps, vivant, qui rend grâce du petit peu que Dieu lui donne !

Olivier de Framond, compagnon jésuite

2 R 4, 42-44 ; Ps 144(145), 10-11, 15-16, 17-18, Eph 4, 1-6 ; Jn 6, 1-15

Merci à l'auteur de cette image

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Articles récents