Jardinier de Dieu

Jardinier de Dieu

Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


29e dimanche du temps ordinaire, année C - 16 octobre 2016

Publié par Père Olivier de Framond sur 15 Octobre 2016, 12:00pm

Catégories : #2016 framond

Livre de l'Exode 17,8-13.
Psaume 121(120),1-2.3-4.5-6.7-8.

« Rephidim », c’est en hébreu « les bras m’en tombent », paraît-il. Et quand les bras m’en tombent, c’est que je n’ai plus de jus, j’ai du mal à tenir. A l’inverse, si les mains restent levées, c’est que je tiens bon, je reste alerte, prêt à saluer, prêt à accueillir. J’accueille ce qui vient et je traverse la vie, heureuse ou rude, paisible ou conflictuelle. Le Christ traverse la vie, et il traverse sa mort. Pâques, c’est le mystère d’une traversée qui mène à une autre rive. Jésus accueille et traverse sa passion, sa mort. Hier il l’a vécu, avec les épidémies de peste, l’Eglise ébranlée à la Réforme, le nazisme et ses camps de la mort… Aujourd’hui, la planète peine à se raisonner pour une écologie viable et une vie partagée entre tous. Vais-je baisser les bras ? Ou accueillir et traverser ce qui vient ? Moïse trouve des porteurs. Dans les moments lourds, sais-je dépendre et demander l’aide de porteurs ? Les Amalécites, ces adversaires, qui sont-ils pour moi ? Encore une réunion ! Encore quelqu’un qui va mal ! Encore une sollicitation ! Encore un truc à préparer ! Et le dos qui coince ! Et la tête qui peine ! Et personne à qui parler, avec qui me réjouir ! Etc. Ça peut être cela, mes Amalécites, aujourd’hui.

Paul indique un bâton pour tenir debout, les mains levées, au moins une ! C’est « la Parole » de Dieu. Grâce à elle, dit-il, l’homme de Dieu est équipé pour faire toute sorte de bien. Et cette Parole, qui fait vivre, proclame-la. Ce qui fait tenir les mains levées, c’est d’annoncer ce qui me porte et porte la vie autour de moi. En l’annonçant, elle m’ouvre à des amis. 

Sinon le Christ, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? Leur tiendrai-je tête, à ces « Amalécites », ces fardeaux qui me font baisser les bras et arrêter de demander à ces juges sans justice avec insistance jusqu’à trouver ce que je cherche ? Comme le suggérait l’oraison d’entrée, Jésus, fais-nous toujours vouloir ce que tu veux.

Père Olivier de Framond, Merci à l'auteur de photo

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