Le père jésuite Martin Bahati nous introduit à la méditation, avec les lectures du 24e dimanche du Temps ordinaire, de l’année liturgique B.
Mes chers sœurs et frères, aujourd’hui l’Eglise nous invite à célébrer le 24e dimanche du temps ordinaire. Les trois lectures nous interpellent en nous invitant à répondre, personnellement, à la double question de Jésus : « Au dire des gens, qui suis-je ? »; et « pour vous, qui suis-je ? ». Trois points peuvent nous aider à méditer sur cette double interrogation de Jésus:
Dieu n’oublie et n’abandonne jamais son peuple. La première lecture nous invite à l’espérance et à la foi qui ne trompent jamais. Dieu n’a pas abandonné son peuple hier, il ne l’abandonnera pas aujourd’hui. Malgré les souffrances, les guerres, les maladies, les divisions et tous les maux que traverse le monde d’aujourd’hui, Dieu est toujours présent à côté de ses serviteurs, artisans de paix et de justice, de charité et d’amour.
« Contempler et annoncer aux autres ce que nous avons contemplé » (devise de saint Dominique). La contemplation, l’adoration, la méditation…doivent se traduire en actes. La confession de la foi ne peut pas se limiter seulement aux bonnes intentions et aux paroles douces, elle doit se traduire en actions matérielles dans la vie sociale. Nous sommes invités à « être de contemplatifs dans l’action », à vivre notre foi dans l’agir social, comme nous le recommande saint Jacques.
L’évangile d’aujourd’hui nous repose la même interrogation comme aux premiers disciples, il y a vingt siècles. Chacun, selon les circonstances et le temps, doit y répondre personnellement selon son expérience avec Jésus. Saint Pierre avait répondu selon ses attentes, son temps et son expérience avec le Messie. Nous sommes invités à faire de même, faire un examen de conscience et répondre à la question de Jésus à la première personne: dans mon état présent et actuel, qui est Jésus pour moi ?
Qu’en ce 24e dimanche du temps ordinaire, Dieu augmente en nous la foi: une foi qui ne défaille pas dans les épreuves de la vie, une foi qui se traduit en actes et une foi qui se laisse remettre en question. Amen !