Dans « Prions en Eglise », Nicolas Tarralle et Roselyne Dupont-Roc ont des mots simples et forts pour évoquer Samuel et Jésus avec le lépreux. A l’époque de Samuel, la foi s’est refroidie, et l’Arche de l’Alliance est devenue presque un gris-gris. Au temps de Jésus, le lépreux guéri parle de Dieu en abondance, au point de nous cacher l’œuvre de Dieu. Et aujourd’hui … est aujourd’hui. Différent ? A vous de dire. L’Alliance entre Dieu et les humains, c’est un don de Dieu, mais est-ce que j’aide Dieu dans la pauvre offrande qu’il nous fait ? Tantôt j’aimerais qu’il soit pour moi, pour nous, un magicien. Mais alors ça finit mal. Parfois c’est lui qui nous appelle à l’intériorité et je fais, nous faisons, le contraire. Et ça finit douloureusement pour lui. L’Alliance, sa toute petite Alliance, au Désir immense, il est quelques « Samuel » pour ne pas l’éteindre, et le Christ qui consent à devenir « lépreux » pour nous, qui se cache, qu’on accueille en surface, mais tout le monde vient à lui. A lui, mais à qui, vraiment ? Dieu, parfois je te voudrais plus intervenant, et je peine devant notre monde. Apprends-moi le goût de seulement t’aimer et te connaître un peu, en toutes choses.
Olivier de Framond, compagnon jésuite
1 S 4, 1b-11 ; Ps 43 (44), 10-11, 14-15, 24-25 ; Mc 1, 40-45