Jardinier de Dieu

Jardinier de Dieu

Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Dimanche 30 mai – Au nom du Père, du Fils, et du Saint-Esprit …

Publié par Olivier de Framond, compagnon jésuite sur 29 Mai 2021, 16:41pm

Catégories : #2017_framond

« Allez ! De toutes les nations, faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ». La fête de la Trinité, c’est peut-être la fête des mères, mais c’est d’abord la fête du Nom, de notre nom, le nom des baptisés. Le baptême, c’est une naissance, ça n’arrive qu’une fois. Baptisez-les ! La Trinité fête le baptême des nations. C’est un baptême reçu et à venir, où nous naissons à un Nom nouveau. Si vous oubliez comment s’appelle votre voisin, vous pouvez l’appelez « Aimé(e) », « Aimé du Père, du Fils et de l’Esprit ».

Ce Nom entraîne à la suite du Christ, ce fils d’homme venu parmi les humains, plongeant dans la mort qui offre Dieu au monde, et qui remonte vers Celui qui l’a envoyé. Ça me dépasse. Recevoir notre Nom, recevoir notre naissance, recevoir le Sens de notre passage sur terre, la Trinité est ce mystère. Un Nom, c’est un héritage, confié pour le faire fructifier. Ce qui nous donne de le faire fructifier, c’est le Fils et ses blessures, qui offrent la Trinité : un Père qui a soif, un fils d’homme branché éternellement sur la soif du Père, un souffle, l’Esprit, que le Fils remet au Père en se donnant au monde, et que le Père retourne aux amis de Jésus.

J’ai eu la chance de croiser 2 Sœurs Trinitaires, l’une malgache, l’autre congolaise. Elles m’ont ouvert un peu à la Trinité. En elle, il y a place pour adorer, d’une adoration qui est accueil et infinie gratitude d’une Personne envers l’autre. Cette adoration invite à accueillir le prochain dans toute sa dignité, son altérité. Comme Jésus avec Simon le pharisien, la femme pécheresse, Zachée le chef des impôts, la Samaritaine et ses 6 maris. Dans la Trinité, il y a place aussi pour vivre une communion, une fraternité, car je reconnais en ces 3 Pauvres les tout-petits qui ont soif, les pauvres, les migrants, les malades. Dans la Trinité, il y a place aussi pour une « libération » des captifs, me révélaient ces deux Sœurs. La libération d’un amour généreux, doux et humble, retenu captif en nous tant que nous ne nous laissons pas toucher et saisir par le Dieu Père, Fils, Esprit Saint. L’Esprit fait de nous des fils, des enfants qui crient « Abba », et non des esclaves, dit Paul. Et Moïse s’étonne devant le peuple élu : « est-il un Dieu pour se choisir une nation du milieu des peuples ? ». En Jésus, son Fils, Dieu va même choisir toutes les nations ! Baptisez-les au nom du Père, du Fils, et du Saint-Esprit. Tu nous donnes d’être là, merci Seigneur.

Olivier de Framond, compagnon jésuite
Dt 4, 32-34.39-40 ; Ps 32 (33), 4-5, 6.9, 18-19, 20.22 ; Rm 8, 14-17 ; Mt 28, 16-20

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Articles récents