Dans la tradition de l’Église, il existe un bagage de sagesse qui a toujours soutenu une culture de proximité des personnes âgées, une disposition à l’accompagnement affectueux et solidaire pendant cette dernière partie de la vie. Cette tradition est enracinée dans l’Écriture sainte, comme l’attestent par exemple ces expressions du Siracide : « Ne fuis pas la conversation des vieillards – eux-mêmes ont appris de leurs pères – car auprès d’eux tu acquerras l’intelligence et l’art de répondre en temps voulu. » (Si 8, 9)
L’Église ne peut ni ne veut se conformer à une mentalité d’intolérance, et encore moins d’indifférence et de mépris, vis-à-vis de la vieillesse. Nous devons réveiller le sens collectif de la gratitude, de l’appréciation, de l’hospitalité, qui font sentir à la personne âgée qu’elle est un membre vivant de sa communauté.
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Notre humanité, elle se construit toujours à partir de ce que nous recevons, dont nous prenons conscience que nous le recevons. Et pour cela nous avons besoin de rencontrer, d’échanger, de vivre avec des personnes qui nous sont différentes, qui ont d’autres repères et combien les personnes âgées rentrent dans cette catégorie. Actuellement, elles le font bien plus que les personnes de notre âge issues d’autres continent, ils viennent d’un monde qui n’est plus mais qui a été : il est bon, sage, aidant de les écouter…
Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite