Act 11,1-18 ; (Ps 41 (42), 2, 3 ; 42 (43), 3, 4) ; Jn 10, 1-10
Une foule prend Pierre à partie : il est entré chez des incirconcis. Une troupe écoute la parole de Jésus sans comprendre. Et nous ? Pierre accueille en effet une grosse résistance. Jésus accueille la nôtre. Il la suscite même, il la traverse, jusqu’à donner l’Esprit. « Qui étais-je, moi, pour empêcher l’action de Dieu » ? », soupire Pierre, et la foule étonnée rend gloire. Dieu donne la joie de la conversion qui fait entrer dans la vie, non seulement à nous mais aux nations.
Mon âme a soif de Dieu. A 18 ans, à 25 ans, à 60 ans, à 90 ans, la soif se charge de la rencontre des hommes, de la rencontre du monde, avec ses joies et ses aridités. Le Christ les traverse. Il est la porte. Il les met en route, ces aridités, ces résistances, ces joies, notre soif. Vers une vie en abondance. Il est la porte. L’accueillir, ou résister ? Rester dans mes solitudes et ma volonté propre, ou avancer, paraître face à Dieu ? Vers Dieu qui est toute ma joie ! Avancer jusqu’à l’autel de Dieu, je ne le vivrai qu’en choisissant de regarder la porte, de passer par la porte, en toutes mes résistances comme en tout mon désir. Je connaîtrai l’Esprit.
Celui dont j’ai soif, la porte, est aussi celui qui suscite mes peurs arides, car il m’ouvre à une rencontre nouvelle des hommes et du monde, il m’ouvre à un Esprit nouveau, un regard nouveau, une vie en abondance.
Père Olivier de Framond