« Heureux les invités au repas des noces de l'Agneau ». Nous voyons aujourd'hui l'origine de cette expression venue dans le nouveau Missel, avant la communion. J'avais trouvé étrange cette expression. Et elle vient de là. Heureusement que tous les baptisés ont une culture théologique sans faille ! ... Ceci dit, elle donne à penser. On peut fêter des noces avec un méchoui d'agneau. Mais fêter les noces d'un agneau, c'est moins fréquent. Il en est un qui avait envoyé ses disciples « comme des agneaux au milieu des loups ». Et plus tard, des loups vont vraiment faire la fête à l'agneau de Pâques : les noces sont là, baptême de l'Esprit, le Fils de l'homme s'offre en pâture. Dieu fait alliance avec l'humanité. Les loups n'auront qu'un temps. Dieu relèvera l'agneau.
La résurrection, ce mystère éternel, c'est que le fracas des flots et de la mer, la dévastation de Jérusalem, le désarroi des pays, les captivités de toutes sortes, les obscurités envahissantes, les cieux ébranlés de toute part, bref, quelques réalités de notre cher quotidien, tout cela n'a qu'un temps. La suite, je ne la connais pas, elle n'appartient qu'à l'Agneau et à Celui qui est toute sa joie, sa vie, son cœur. Alors « redressez-vous, levez la tête », aux moments mêmes où vous auriez envie de tout arrêter, de tout oublier. Notre rédemption approche.
Olivier de Framond, compagnon jésus
Ap 18, 1-2.21-23 ; 19, 1-3.9a ; Ps 99 (100), 1-2, 3, 4, 5 ; Lc 21, 20-28