Dimanche dernier Jean nous montrait des disciples dans des murs verrouillés. Et là nous les retrouvons mis en prison qui se déverrouille toute seule ! Les verrous, c'est nous qui nous les mettons. Leur disparition vient quand nous sommes devenus des enfants de Dieu. Le Père a envoyé son Fils unique. L'enfant de Dieu est là en qui se laisse envoyer par Celui qui fait naître et renaître. Alors les murs qui emprisonnent ne sont que des apparences. Les apparences peuvent voiler la vue. C'est le "monde" de Saint Jean. C'est le mien tant que je ne suis pas devenu ce que je suis : enfant de Dieu. La sortie des verrous intérieurs entraîne et fait entrer dans une rencontre vraie et joyeuse car l'enfant de Dieu ne peut garder en lui-même ce qu'il reçoit. Et tout est donc et grâce de Dieu !
Le Père a donné son Fils unique. Et le Fils n'a rien gardé pour lui-même. De là nous vient l'Esprit, du Père, et remis par le Fils. Devenir enfant de Dieu nous fait sortir des verrous de la peur. Le monde, de son côté, par peur, cherche à mettre l'Esprit sous les verrous. Le weekend dernier, j'étais à un temps de couples "L'un croit, l'autre pas". L'Esprit était au rendez-vous. Un des membres le perçoit, l'autre non. Ce que j'écris là sera audible pour l'un et sans doute pas pour l'autre. L'important n'est pas d'être compris, il est de se laisser envoyer. Il est de vivre la bonne nouvelle du Christ en nous, qui ne nous retire pas du monde, au contraire il nous fait recevoir le réel avec le regard de Dieu. Les disciples longtemps ne comprenaient pas Jésus. Ils sont restés fidèles cependant, en tout cas certains, et un jour l'Esprit est venu sur eux, en eux. C'est le temps pascal, qui nous prépare à la Pentecôte. Voilà, et donc bienheureux êtes-vous si vous n'avez pas tout compris, voire rien compris ! Cela me fera demander l'Esprit pour avancer dans la clarté et la vérité !
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Olivier de Framond, compagnon jésuite
Ac 5, 17-26 ; Ps 33 (34), 2-3, 4-5, 6-7, 8-9 ; Jn 3, 16-21