Entrer par la porte étroite. Abraham l’a fait, pas Loth. Loth a repéré ce qu’il y avait de meilleur, et il a pris cette terre. Abraham a en fait reçu la terre donnée par Dieu. Là est la porte étroite. Le chemin large, c’est quand on possède un bien au lieu de le recevoir. Choisir le Christ, c’est recevoir la vie, reconnaître qu’elle m’est donnée, qu’elle m’est confiée. Si je cherche à la posséder, dans un rapport de convoitise finalement, elle disparaîtra un jour. Heureux les doux, ils possèderont la terre. C’est peut-être en pensant à Abraham que Jésus a exprimé cette béatitude. En restant dans un rapport de convoitise au bien, nous devenons solitaires, nous nous enfermons. Nous ne voyons pas que la vie, la terre, le seul bien, est non pas mes seuls talents à moi, mes seules capacités, mes biens propres, mais ceux de tous les miens avec qui je partage. Si j’ose demander à mes frères, à mes sœurs, ce que moi je n’ai pas, rien ne me manque. « Ce qui est à toi est à moi, et ce qui est à moi est à toi », disait le père prodigue à son fils aîné. Comme entre Jésus et son Père. Alors 5 pains et 2 poissons peuvent nourrir des foules immenses. Car ils sont reçus, ils sont donnés, ils se partagent, au lieu de rester enfermés dans la possession d’un seul. Recevons le Christ, notre porte étroite, il nous apprend à recevoir, à donner, à partager, en abondance. Il nous apprend l’action de grâce. On est dans une relation d’amour, pas de business ou de jalousie !
Père Olivier de Framond