Jardinier de Dieu

Jardinier de Dieu

Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Servir le maître, mais lequel ? (Mt 6, 2 Co 12)

Publié par Père Olivier de Framond sur 22 Juin 2019, 07:56am

Catégories : #2017_framond

De quoi je m’inquiète révèle le maître que je sers. Est-ce de la nourriture ou de l’habit qui pourrait manquer ? Je sers alors ce que Matthieu nomme l’Argent. Est-ce le règne de Dieu, la vie de Dieu sur terre ? Je sers Dieu. Mais à vrai dire, là ce n’est plus une inquiétude inquiète, c’est une soif, une présence, à Dieu, à l’autre, à la vie et à la source de toute vie. Soit je choisis la vie, et alors ce ne peut être que du côté de la foi. Car l’autre attachement est celui « d’hommes de peu de foi ». Servir Dieu vient dans la foi au désir qu’il met en moi. La paix se reçoit alors. Servir Dieu donne de partir, de quitter, de marcher vers une terre inconnue. Cela crée du souffle, un vent dont je ne sais ni d’où il vient ni où il va. Servir l’Argent est du côté de l’inquiétude, la peur de manquer, un refus des faiblesses.

Paul le vit. Il pourrait faire valoir les visions extraordinaires qu’il a eues. Mais il trouve son trésor ailleurs, dans l’accueil de ses faiblesses. Car là il accueille le souffle, le Christ vient vire en lui. Il éprouve des faiblesses, une écharde dans la chair un peu mystérieuse, des situations angoissantes, des contrariétés, et c’est cela qui le conduit à servir Dieu, à le connaître de l’intérieur. C’est un miracle à demander, à appeler, pour nous et pour la terre. Rien n’est impossible à Dieu, est-ce que je le crois ? Hommes de peu de foi, cherchons d’abord le Royaume de Dieu et sa justice.

Père Olivier de Framond

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