Mardi (8ème semaine du temps ordinaire, année paire)
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10,28-31.
Pierre se mit à dire à Jésus : « Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre. »
Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : personne n'aura quitté, à cause de moi et de l'Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre, sans qu'il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle.
Beaucoup de premiers seront derniers, et les derniers seront les premiers. »
Ce passage de l’évangile de Marc suggère de quitter père, mère, famille : c’est un appel à cultiver l’amitié, à se regarder, à se rencontrer, à se fréquenter, à s’entraider. Jésus appelle à la naissance d’un mouvement de sortie de nos sécurités. Il appelle à être « famille » universel. Un homéliste du XIIe siècle commentait cet appel de Jésus en affirmant que, par naissance, nous sommes une multitude, par naissance divine, nous ne faisons qu’un.
Pour utiliser une terminologie bien actuelle, Jésus appelle à nous engager en faveur d’une famille « élargie ». À dire non à une culture de la fragmentation pour favoriser celle de la fraternité. Il ne nous dit pas que cela se fera sans douleur. Il ne nous veut pas « désengager » de nos familles, mais son horizon est plus large. Jésus veut que nous soyons parabole vivante de l’amour qu'il nous a manifesté, alors que nous sommes «étrangers» de son royaume. […]
Que le Seigneur, comme l’exprime l’oraison d’ouverture, donne à chacun la claire vision de ce qu’il doit faire et la force de l’accomplir. AMEN.
« A lire pour vivre » de Mr l'Abbé Gérald Chaput