Cyrus a suivi le bon esprit, semble-t-il. Il a laissé entrer en lui les bons anges. Il est pour Israël un peu le Constantin des chrétiens. Au point qu’il n’y a plus un envahisseur mais des « voisins » qui viennent en aide aux amis du futur Temple de Jérusalem. C’est la fête des voisins, instaurée par Cyrus. Qui est aussi la fête des montées, et les psaumes qui jaillissent : quelles merveilles le Seigneur fit pour nous ! Plus tard un autre montera à Jérusalem et vivra un autre psaume, celui d’une libération venant non plus de l’extérieur mais de l’intérieur. Celui d’une lampe que les foules allument, et que certains mettent sur le lampadaire, d’autres, sous le lit. « Vivons en enfants de lumière », dira St Paul. Des enfants qui accueillent la Parole, une lumière pour leurs pas. Elle éclaire les intentions, les cœurs. Le bon esprit encourage son accueil, le mauvais esprit la recouvre ou l’ignore. « Faites attention à la manière dont vous écoutez ». On est dans la suite de la parabole du semeur. Il est une écoute qui fait avancer et recevoir la vie, telle qu’elle est, et non telle que je crois la voir ou voudrais la voir. Il est une écoute qui produit du fruit. Seigneur Jésus, apprends-nous ta manière d’écouter.
Père Olivier de Framond
Esd 1, 1-6 ; Ps 125 (126), 1-2ab, 2cd-3, 4-5, 6 ; Lc 8, 16-18