Jardinier de Dieu

Jardinier de Dieu

Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux !

Publié par Ludovic Baudin sur 4 Avril 2020, 12:51pm

Catégories : #Jardinier, #Pensée du jour biblique, #Psaumes

Fresque de Giotto, représentant l'entrée de Jésus à Jérusalem.

Le Psaume 117 nous dit : « Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient ! De la maison du Seigneur, nous vous bénissons ! Dieu, le Seigneur, nous illumine. Rameaux en main, formez vos cortèges jusqu'auprès de l'autel ».

Nous acclamons tous, chrétiens, notre Sauveur en cette fête des Rameaux. Certains d'entre nous emportent même ces rameaux bénis comme porte bonheur… Comme ils se trompent... Il n'y a rien de porte-bonheur là-dedans, mais un signe de cette montée à Jérusalem du messie.
 
Cette année, il n'y aura pas de bénédiction des Rameaux pour cause de confinement. Cela remettra pour un temps à sa place le sens de cette fête qui débute la Grande Semaine, la Semaine Sainte.
 
C'est le moment, Jésus va accepter publiquement de se présenter à la vue de tous comme le Messie, comme le Sauveur. Les gens l'acclament sur son passage hissé sur un âne. "Dites à la fille de Sion : Voici ton roi qui vient vers toi, plein de douceur, monté sur une ânesse et un petit âne, le petit d’une bête de somme. Les disciples partirent et firent ce que Jésus leur avait ordonné". Matthieu XXI, 5-6 Quel autre roi dans l'histoire de l'humanité sera acclamé sur un âne ?... C'est une monture modeste, humble, comme l'avait annoncé le prophète pour montrer le caractère humble et pacifique de son règne. L'humilité prend-là tout son sens… et ce n'est que le début…
Une foule nombreuse venue à Jérusalem pour la fête l'accueille en déposant des vêtements sur son chemin et « en agitant des branches coupées aux arbres », ou rameaux. C'est la liesse parmi le peuple. Ils accueillent Jésus comme leur roi qui va bouter l'occupant hors de là et rétablir la royauté… Comme ils se trompent…
Nous faisons cette assimilation nous aussi quand nous ne voyons pas qu'Il est Roi du ciel et pas sur Terre. « Vous, vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut. Vous, vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde" dit Jésus à ses apôtres en Jean XIII, 23. Bien souvent, nous en faisons un Roi humain alors que son royaume n'est pas de ce monde. Nous ne sommes que de passage, nous sommes des pèlerins sur cette terre vers le Royaume du Père. Le Christ attire à lui chacun de nous qui le voulons bien.
 
Le voulons-nous ? Acceptons-nous ce Roi humble et miséricordieux qui veut nous sauver et qui se présente avec comme monture un âne ? L'acceptons-nous chez nous ? Ce n'est pas très vendeur ni attrayant de nos jours… Ne serons-nous pas vendredi du côté de ceux qui le trahiront, de ceux qui le renieront, de ceux qui demanderont sa mort ? Pour éviter cela, entrons dans cette Semaine Sainte humblement, suivons les offices, regardons-le et accompagnons-le dans sa Passion, sa mort et sa résurrection.
 
« C'est par tes souffrances Seigneur, que nous sommes sauvés » dit un cantique. « Si nous mourons avec le Christ, avec lui nous vivrons, si nous souffrons avec le Christ, avec lui nous règnerons. » Dit un autre cantique. Amen.
 
Ludovic Baudin
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