Etienne, comme Jésus, tient les yeux levés au ciel. La Passion n’est pas loin. La venue de l’Esprit, la Pentecôte, n’est pas loin. Comme dit l’Apocalypse, le baptisé, avec l’Esprit et l’Epouse, dit « viens, Seigneur Jésus ». Les baptisés ont lavé leurs vêtements. Leur cœur est prêt, les yeux levés vers l’arbre de la vie, le Christ, qui ouvre pour eux un chemin, une vie. Leur joie, c’est d’être l’Ami de l’Epoux, Jésus, qui vit du Père, avec l’Esprit. Le « monde » ne l’a pas connu. Et je ne le connaîtrai pas tant que je resterai seul avec moi-même, loin de la joie des enfants de Dieu.
L’homme vivant accueille l’Esprit qui passe entre le Père et le Fils bien-aimé. Le monde peut s’aveugler, errer loin de la joie, se perdre en revendications et jalousies de toutes sortes, le baptisé, qui lève les yeux au ciel, demeure dans la joie. Etienne est cet heureux. Comme Saint Jean-François Régis à sa mort, les mains tournées vers le ciel, contemplant Dieu qui l’accueille, et Jésus debout à sa droite. En lui vit un cœur plein de la Passion du Christ pour son Père et pour sa Création. Les hommes le lapident en croyant bien faire, pourtant la vie est là, et demeure en Etienne qui passe à Dieu. Il est là, Celui que mon cœur cherche. Celui que j’ai espéré sans jamais le voir, Il est là. Etienne nous indique où demeure la joie des baptisés, Celui que mon cœur cherche depuis ma naissance, l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin de toute route. Le ciel s’ouvre. Et le ciel, dans l’Evangile, c’est le cœur, la relation au prochain, la vie avec l’Esprit, l’Esprit de Pentecôte.
Etienne a reconnu son berger, il a reconnu Celui que le Père a envoyé. Nous aussi, le baptême fait de nous des frères et des sœurs en Jésus, le Christ, pour reconnaître le Père, notre Père, le Père de papa, maman, le Père des petits-enfants, le Père des orphelins et de tous celles et ceux qui espèrent la joie. Il nous donne de nous réjouir de ta relation, Jésus, à ton Père, et du Père, en Jésus. C’est la joie de l’Esprit. C’est la fête tant des mères que des pères, des grands-mères, des grands-pères, de tous les enfants de Dieu en fait ! … Rendons grâce.
Père Olivier de Framond