Il y eut un soir, il y eut un matin. Est-ce que je sais m’émerveiller encore de cela ? C’est un début de création. La nuit est séparée du jour. Mais peut-être, quand c’est la nuit informe et vide, mélange d’abîme et de ténèbres, que je ne sais qu’avoir peur, et oublier que le jour va venir. Et quand c’est le jour, oublier qu’il m’a sorti de la nuit. Le temps de Dieu n’est pas le temps des hommes. Au début de la création, du jour se fraye un chemin dans la nuit. Sur la croix, un rai de lumière est là : celui-ci est vraiment le Fils de Dieu. il y eut un soir, il y eut un matin. De ce mélange d’abîme, de ténèbres et de jour, surgit de l’air, le firmament, le ciel. Mais pas encore de terre où poser le pied et ne plus enfoncer. Deuxième jour. Est-ce que je sais encore m’émerveiller du ciel, de l’air ? Deuxième jour. Samedi saint. Une vie se prépare, qui viendra d’un tombeau. Alors paraît la vie : la terre ferme, l’eau des océans et l’eau des montagnes, l’herbe, l’arbre, les fruits portant semences. Troisième jour. L’arbre de vie est là, Jésus ressuscité. Il y eut un soir, il y eut un matin. Et Dieu vit que cela était bon. La création est en chemin.
Jésus et les 12 vont sur les eaux en terre païenne et les malades sont apportés vers lui. La vie de Dieu n’a pas de frontière. Dieu a pour manteau la lumière. Et ceux qui touchaient la frange de son manteau étaient sauvés. Va-t-il faire l’homme, homme et femme ? Non, ce n’est pas encore l’heure. D’abord les luminaires pour organiser la vie à venir. Ne soyez pas pressés. Est-ce que je m’émerveille des étoiles, de la lune, du soleil, des saisons, sans lesquels la vie serait fade ? Il y eut un soir, il y eut un matin. Dans les ravins, tu fais jaillir des sources. Dans tous les endroits où Jésus se rendait, on déposait les infirmes. Bénis le Seigneur, ô mon âme…
Père Olivier de Framond