Depuis le 31 août 2022, le Pape François dans les catéchèses lors des audiences générales traite du discernement. Pour lui, discerner est un acte important qui concerne tout un chacun, car les choix sont une partie essentielle de la vie. On choisit une nourriture, un vêtement, un parcours d'études, un travail, une relation. Dans tous ces choix multiples, se concrétise un projet de vie ainsi que notre relation avec Dieu. […]Le discernement est difficile, mais indispensable pour vivre. Cela exige en effet que je me connaisse, que je sache ce qui est bon pour moi, ici et maintenant. Il exige avant tout une relation filiale avec Dieu. Dieu est Père et ne nous laisse pas seuls, il est toujours prêt à nous conseiller, à nous encourager, à nous accueillir. Mais il n'impose jamais sa volonté. Pourquoi ? Parce qu'il veut être aimé et non craint. Et Dieu veut aussi que nous soyons ses enfants, et pas des esclaves : des enfants libres. Car l'amour ne peut être vécu que dans la liberté. Pour apprendre à vivre, il faut apprendre à aimer, et pour cela il faut discerner : que puis-je faire maintenant, face à cette alternative qui se présente à moi ? Comment ça peut-être signe d’un plus grand amour, d’un amour plus mature. Demandons que le Saint-Esprit nous guide ! Invoquons-le chaque jour, surtout quand nous devons faire des choix.
Le 23 novembre, en poursuivant ce thème de catéchèse, François a abordé la consolation spirituelle. Elle est une expérience profonde de joie intérieure, qui permet de percevoir la présence de Dieu en toutes choses ; elle renforce la foi et l'espérance, ainsi que la capacité à faire le bien. La personne qui en fait l'expérience ne se résigne pas face aux difficultés, car elle éprouve une paix plus forte que l'épreuve. Il s'agit donc d'un grand don pour la vie spirituelle et pour la vie dans son ensemble.
Reconnaître la vraie consolation
La consolation concerne avant tout l'espérance, elle est orientée vers l'avenir, elle met sur le chemin, elle permet de prendre des initiatives qui jusqu'alors avaient toujours été reportées, ou même pas du tout envisagées […] La consolation est une grande paix, mais pas pour rester là, assis à en profiter, elle te donne la paix et t'attire vers le Seigneur et te met sur le chemin pour faire des choses, pour faire de bonnes choses.
Soyons prudents face aux fausses consolations :
La consolation authentique est comme une goutte sur une éponge, elle est douce et intime. Ses imitations sont plus bruyantes et plus ostentatoires, elles sont du pur enthousiasme, elles sont des feux de paille, sans consistance, elles conduisent au repli sur soi, et au désintérêt pour les autres. La fausse consolation finit par nous laisser vides, loin du centre de notre existence. Par conséquent, lorsque nous nous sentons heureux, en paix, nous sommes capables de tout faire. Mais ne confondons cette paix avec un enthousiasme passager, car l'enthousiasme est là aujourd'hui, puis il retombe et disparaît. C'est pourquoi il faut faire preuve de discernement, même quand on se sent consolé. Car la fausse consolation peut devenir un danger si nous la recherchons comme une fin en soi, de manière obsessive, et que nous en oublions le Seigneur […] La consolation de Dieu nous donne la paix jusqu'au plus profonds de l'âme.
Nous vous invitons à visiter ce site pour suivre cette série de catéchèses données par le pape François https://www.vatican.va/content/francesco/fr/audiences/2022/documents/20221123-udienza-generale.html