Qu'importe ce que nous avons à faire :
un balai ou un stylo à tenir ; parler ou se taire ;
raccommoder ou faire une conférence ;
soigner un malade ou taper à la machine.
Tout cela n'est que l'écorce de la réalité splendide,
la rencontre de l'âme avec Dieu,
à chaque minute renouvelée,
à chaque minute accrue de grâce,
toujours plus belle pour son Dieu.
On sonne, vite allons ouvrir.
C'est Dieu qui vient nous aimer.
Un renseignement ?
Le voici : c'est Dieu qui vient nous aimer.
C'est l'heure de se mettre à table,
allons-y : c'est Dieu qui vient nous aimer.
Madeleine Delbrel (1904-1964)
"Nous autres, gens des rues" (Seuil)