Voilà l’oraison de ce cinquième dimanche de Carême, elle est un indicateur fort de l’avancée spirituelle que nous propose l’Eglise.
De quoi s’agit-il ? Imiter, cela veut dire, nous dit le dictionnaire en ligne, reproduire, reproduire les manières de quelqu’un le plus fidèlement possible... Il nous est donc demandé de demander au Père de nous donner de vivre comme Jésus, la charité, une charité qui l’amène à donner sa vie pour le monde. Nous devrions éprouver de cette imitation une joie. C’est ce que dit en substance l’oraison.
Deux questions nous viennent : « comment aller vers cette demande ? » et « pourquoi nous est-il proposé de faire cette demande ? »...
« Comment ? » La solution est dans le terme « Imiter », cela veut dire reproduire, cela veut donc dire d’abord observer, comprendre, refaire de l’extérieur pour accéder à l’intelligence intérieure... Ainsi, pour nous, il s’agit de laisser vivre l’histoire de Jésus en nous, nous allons relire bientôt la Passion en communauté paroissiale, alors pourquoi ne pas prendre le temps de lire simplement les discours d’après la Cène dans l’évangile de Saint Jean, de contempler des statues ou des tableaux reprenant tel ou tel événement des jours saints... En se laissant toucher par les mots, les gestes, les attitudes et puis en nous adressant au Seigneur à partir de ce que nous éprouvons...
« Pourquoi ? » Depuis le commencement du Carême où nous nous sommes mis en route, où peu à peu nous avons découvert notre péché, la blessure de la relation que cela représente entre le Seigneur et nous, entre nous et nos frères, où nous avons peut-être demandé au Seigneur son pardon (en s’adressant à lui ou en recevant le sacrement de réconciliation), il nous est proposé de réaliser que ce que nous avons reçu, être remis dans l’amitié avec Dieu, est aussi un appel à transmettre cette réconciliation à d’autres. Mais vouloir aller dans cette direction demande de faire comme Jésus, d’être habité par les mêmes sentiments que Jésus.
La fin du Carême nous demande de nous détourner de nous, pour le regarder Lui, pour nous laisser toucher pas ses gestes, ses paroles, ses attitudes afin de L’Aimer et Le suivre...
Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite
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