Dieu qui peut mettre au cœur de tes fidèles un unique désir, donne à ton peuple d’aimer ce que tu commandes et d’attendre ce que tu promets, pour qu’au milieu des changements de ce monde, nos cœurs s’établissent fermement là où se trouvent les vraies joies.
La force de Dieu qu’elle est telle ? De pouvoir rassembler l’humanité fraternellement en son Fils, par la capacité qu’il a en Lui de susciter un désir d’ouverture de chacun vers ses frères et son Dieu, un désir dont la mise en œuvre génère la liberté d’être, par rapport à tout ce qui pèse sur notre humanité. Nous en avons une image profonde dans les grands rassemblements qui se vivent dans la paix, tels que les JMJ…
Ce chemin ouvert, parcouru, tracé, offert par le Christ est, en nos jours, pratiqué par son corps, son peuple : l’Eglise… Une double attitude en nous pour avancer ensemble, celle de l’obéissance amoureuse, faire ce que le Seigneur demande, celle de l’attente espérante, attendre de Lui ce qui doit advenir comme transformation des êtres et des cœurs… Nous vivons ainsi le temps présent entre le déjà là de l’obéissance et le pas encore de la promesse… disponibles en tout à ce qui advient pour la vie éternelle.
Dans la durée, ce chemin nous façonne, nous donne de nous situer dans la multitudes des choses avec lesquelles nous interagissons en vérité, en s’orientant peu à peu vers ce qui compte vraiment, ce qui conduit au vrai bonheur, ce qui constitue l’humanité véritable, ce qui nous rend pleinement vivants, nous et nos frères… le choix de la vie en Dieu, comme le dit Ignace à la fin de son Principe et Fondement « mais que nous désirions et choisissions uniquement ce qui nous conduit davantage à la fin pour laquelle nous sommes créés ». Exercices Spirituels n° 23.
Père Jean-Luc Fabre