Ces jours-ci des hommes jeunes, ou moins jeunes, sont ordonnés prêtres un peu partout en France. Ils ne sont pas très nombreux, leur nombre chute d'année en année. Dans mon diocèse, les quotas de remplacement des prêtres qui quittent leurs charges ne sont plus atteints à moyen terme pour les années à venir. On peut discuter longuement du pourquoi et du comment d'une telle situation. Les explications sont multiples et divergent. Toujours est-il que nous sommes devant un fait réel et qu'il nous faut faire avec.
Bon ... soit ... Donc on fait avec. Mais comment fait-on avec ? On se résigne ou bien on essaie de faire bouger les choses ? Allez, on prend son courage à deux mains et on va réagir. On peut par exemple prier, tout simplement. Pense t'on à prier pour les vocations et pour les prêtres ? A prier pour nos évêques, pour notre Pape, bref pour notre Eglise ? Pense t'on à encourager avec nos paroles ou nos actes nos prêtres afin qu'à leur tour ils trouvent la force de donner de beaux témoignages de leur engagement ? Et nous même, les laïcs, quel témoignage donnons-nous de nos paroisses ? de notre Eglise ?
Et puis il y a ceux qui savent, ceux qui ont le remède miracle : facile, il suffit d'ordonner des femmes prêtres, il suffit d'autoriser les prêtres à se marier. Ah ben oui .... c'est vrai. Pauvres naïfs que sont nos derniers Papes qui s'entêtent à s'y opposer .... Mais sont-ils vraiment naïfs ou bornés sur ce sujet ? Ne faudrait-il pas nous interroger sur le sens et la signification que nous donnons, nous personnellement, à la mission de pape ? A celle d'évêque et à celle de prêtre ? Comment voyons-nous notre vocation de laïcs ? Ne serions-nous pas nous même les géniteurs de cette situation de manque de prêtres ? En effet, comment oeuvrer là où nous sommes et avec les moyens qui sont les nôtres à un maintien des vocations si nous ne sommes pas au clair avec l'enseignement de notre Eglise ? Si notre foi n'est pas vraiment enracinée sur la Parole de Dieu ?
Cela me fait penser à nombre de couples au bord de la rupture, quand l'un des deux, souvent la femme, pense qu'avoir un enfant va solutionner le problème. L'enfant arrive et la mésentente du couple ne s'arrange pratiquement jamais. Le remède miracle n'a rien résolu du tout. Je ne pense pas qu'ordonner des femmes prêtres ou supprimer le célibat des prêtres soient la solution. Je pense qu'il nous faut revenir à plus d'humilité et de respect vis à vis de l'Eglise, qu'il nous faut l'aimer, et faire confiance à notre Dieu qui nous a donné cette institution par l'intermédiaire de son Fils venu parmi nous.
Je voudrais, pour garder l'espérance qui nous a été donnée par l'Esprit, vous parler de quelques amis que j'ai eu la chance, ou la grâce, de croiser dans ma vie. Des hommes de notre époque, vivants loin de Dieu et ne pensant même pas à Lui dans leur vie de tous les jours souvent assez agitée. Aujourd'hui ces hommes sont des prêtres de l'Eglise catholique car un jour, sans l'avoir cherché, ils ont été saisis par l'amour de Dieu. Moi qui les ai bien connus "avant", je n'en reviens toujours pas. Et en même temps j'ai vu de mes yeux ce que Dieu peut faire par amour pour nous. Alors ne nous désespérons pas, mais agissons et prions.
"En communion avec le Pape Benoît XVI et leurs évêques, les catholiques redisent à leurs prêtres et séminaristes, en ces temps de fête, l'assurance de leur estime et de leur prière." Mgr Bernard Podvin - Porte-parole des évêques de France - Juin 2011