Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Notre véritable vie est en Dieu...

Publié par Jacquie sur 18 Mars 2012, 05:48am

Catégories : #actualité et vie : KL

Notre véritable vie est en Dieu, le Dieu Trinité

Je prie souvent avec une amie protestante. Elle est très fervente. Je commence toujours la prière par le signe de croix : au nom du Père, du Fils et du St Esprit". Mais pour elle, cela n’a pas de sens. Je la respecte à 100%. Nous sommes tous enfants de Dieu. Dieu nous voit et nous connaît mieux que nous même. Aujourd'hui, en lisant la 2ième prédication de Carême au Vatican du père Raniero Cantalamessa, je découvre que ce signe de croix doit toujours me conduire vers l'Unité. Faire l'unité de ma vie pour ne pas me disperser face aux multiples sollicitations du quotidien. Faire l'unité avec les autres dans le milieu où je vis. C'est le programme de toute une vie. J'aimerais partager avec vous quelques passages de cette 2ième prédication qui m'a apporté une petite lumière sur ma vie baptismale :

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[...] La vie chrétienne se déroule, du début jusqu’à la fin, sous le signe et en présence de la Trinité. A l’aube de la vie, nous avons été baptisés « au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit », et si nous avons la grâce de mourir chrétiennement, nous entendrons réciter à notre chevet : « Quitte ce monde, âme chrétienne, au nom du Père qui t’a créée, du Fils qui t’a sauvée et du Saint Esprit qui t’a sanctifiée ».

 

Ces deux moments extrêmes sont séparés par d’autres moments que l’on appelle « de passage » et qui, pour un chrétien, sont tous marqués par une invocation de la Trinité. C’est au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, que les époux sont unis en mariage et s’échangent leurs anneaux, que les prêtres et les évêques sont consacrés. Il fut un temps où contrats, sentences et tout acte important de la vie civile et religieuse, commençaient par la formule « au nom de la Trinité ». La Trinité est le sein maternel où nous avons été conçus (cf. Ep 1,4) mais il est aussi le port vers lequel nous naviguons. Elle est « l’océan de paix » d’où tout s’écoule et vers lequel tout reflue. […]

Une seule « porte » donne accès à la Trinité : Jésus-Christ. Par sa mort et sa résurrection, il a ouvert pour nous un nouveau chemin, un chemin vivant, pour entrer dans le saint des saints qui est la Trinité (cf. He 10,19-20) et il nous a laissé les moyens qui permettent de le suivre sur cette voie du retour. L’Eglise est le premier et le plus universel de ces moyens. Lorsque l’on veut traverser un bras de mer, disait Augustin, le plus important n’est pas de rester sur la berge et d’ouvrir grand les yeux pour voir ce qu’il y a sur l’autre rive, mais de monter sur la barque qui nous y amène. Le plus important pour nous aussi n’est pas de spéculer sur la Trinité, mais de garder la foi de l’ Eglise qui va vers elle (Augustin, De Trinitate, IV,15,30; Confessions, VII, 21) […]

Et pourtant, tout cela est la foi. Il est toujours plus facile de dire que je crois, que de le vivre. Comment puis-je réagir en chrétien face à la division de ma famille, de ma communauté de croyants, de ma société civile voire du monde ? Ce monde versatile, imprégné par la méchanceté et la malice, a cloué le Fils de Dieu sur une Croix. Ce crucifié est notre Grand Frère, notre Dieu. Aussi, nous ne serons pas mieux traités que notre Maître (Mt 10, 24). St Grégoire de Nazianze (329-390), amoureux de la Ste Trinité nous a laissé ces mots :

Je cherche la solitude, un lieu inaccessible au mal,

Où, d’un esprit indivis, je puisse rechercher mon Dieu

Et adoucir ma vieillesse avec la douce espérance du ciel.

Que laisserai-je à l’Eglise? Je laisserai mes larmes!...

Mes pensées vont à la demeure qui ne connaît pas de crépuscule,

A ma chère Trinité, unique lumière,

Dont la seule ombre obscure suscite aujourd’hui en moi une forte émotion.

in Grégoire de Nazianze, Poemata de seipso, I,11 (PG 37, 1165 s.)

Chrétiens, si nous nous sentons isolés, abandonnés au cœur de ce monde d’argent et de pouvoir..., ne nous étonnons pas, tournons nous vers la Croix du Christ, contemplons-la. Car cette Croix est glorieuse, elle nous sauve, elle nous libère, elle nous pardonne. Que Dieu le Père illumine nos coeurs et nos chemins afin que nous vivions vraiment dans la solidarité, que nous cherchions inlassablement la justice et que son Amour trinitaire règne sur toute notre terre !

Jacquie

Pour lire la 2e prédication de Carême au Vatican du père Raniero Cantalamessa, ofmcap, http://www.zenit.org/article-30390?l=french ;

photo http://a35.idata.over-blog.com/4/04/09/87/Oiseaux/Rouge-gorge/_MG_0014_rouge_gorge_bain.jpg

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