Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Mt 20, 1-16a Pour une juste perception de ma manière de vivre et de travailler ... quelques questions !

Publié par père Jean-Luc Fabre sur 23 Septembre 2017, 15:12pm

Catégories : #2011 Evangile piste de réflexion

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 20,1-16a.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « En effet, le royaume des Cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit dès le matin afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne.
Il se mit d’accord avec eux sur le salaire de la journée : un denier, c’est-à-dire une pièce d’argent, et il les envoya à sa vigne.
Sorti vers neuf heures, il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans rien faire.
Et à ceux-là, il dit : “Allez à ma vigne, vous aussi, et je vous donnerai ce qui est juste.”
Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même.
Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d’autres qui étaient là et leur dit : “Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ?”
Ils lui répondirent : “Parce que personne ne nous a embauchés.” Il leur dit : “Allez à ma vigne, vous aussi.”
Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : “Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers.”
Ceux qui avaient commencé à cinq heures s’avancèrent et reçurent chacun une pièce d’un denier.
Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’un denier.
En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine :
“Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous, qui avons enduré le poids du jour et la chaleur !”
Mais le maître répondit à l’un d’entre eux : “Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ?
Prends ce qui te revient, et va-t’en. Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi :
n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ? Ou alors ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ?”
C’est ainsi que les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »

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Autre commentaire Mercredi 17 août 2011 Que tous puissent vivre ensemble !
Dans cette parabole, nous sommes interrogés sur notre propre manière de vivre, de travailler, de nous situer dans notre collectif. Nous sommes appelés aussi à tourner notre regard non sur nous mais sur la gratuité du Père, l’implication du Fils.
« Tu les traites comme nous » Resituons notre travail dans un contexte plus large
Les travailleurs de la journée entière ont donc, en plus de travailler tout du long, vécu cette journée, avec notamment les arrivées des autres travailleurs aux différentes heures dans la Vigne de leur maître. La réalité qu’ils ont vécue ne se réduisait pas à leur simple activité. A travers les événements qui émaillaient le jour, ils pouvaient percevoir l’intention de l’autre, notamment de celui avec qui ils avaient passé contrat au petit matin, et qui se manifestait à eux au moins par l’envoi d’autres personnes à la vigne… Ils étaient au contact de la nature qui prodiguait ses bienfaits. Ils vendangeaient sans avoir auparavant entretenu la vigne sur laquelle avait veillé le Maître… Le travail ne serait pas non plus terminé à la fin du jour… A travers cela, ils pouvaient gagner une vision plus objective et plus large de la réalité. L’activité risque toujours de devenir sa seule mesure, sans une considération suffisante des autres. Dès lors, inexorablement, le terme de l’échange se fausse. Nous ramenons tout à notre propre perspective, notre propre intérêt. Le Saint Père dans son homélie situe très bien l’enjeu de l’ouverture de notre conception de notre action, sur l’autre de notre action : la Nature, les autres hommes…
  • Puis-je faire état, dans la manière dont je parle de mon travail, des dimensions autres que ma seule activité ? Est-ce que je le reconnais en parlant ? M’arrive-t-il de remercier les autres pour leur contribution ?
« Il les envoya à sa vigne » Le Seigneur travaille à la vigne de son Père
A la Genèse, le fruit de l’arbre a entrainé la perte du genre humain par notre concupiscence. Le Seigneur sur la Croix produit ce qui nous sauve en subissant la loi de la Croix, en s’y offrant. Jésus est celui qui travaille depuis le début jusqu’à la fin pour que la vie se transmette dans la Vigne du Père, il ne demande comme salaire pas d’autre chose que la vie partagée avec ses frères, c’est-à-dire nous. Il est le plus petit dans le Royaume. Le Père est celui qui donne tout pour que nous puissions être, grandir, reconnaître et louer et par là Le découvrir. Jésus nous conduit à cette attitude de louange.
  • Je puis considérer l’attitude de Jésus qui ne cesse de se donner pour que nous-mêmes puissions entrer dans la vie. Moi-même est-ce que je vis ainsi aussi parfois dans cette attitude ? Est-ce que je transmets mon savoir, ce que j’ai ? Est-ce que je prépare pour que d’autres agissent, profitent de mon action ?  

Source de la photo http://www.beaujolais-saintcyr.com/_image/vendanges_big.jpg

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