Mercredi (après l'Epiphanie)
Marc 6, 45-22 Aussitôt après avoir nourri la foule, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, vers Bethsaïde, pendant que lui-même renvoyait la foule. Quand il les eut congédiés, il s'en alla sur la montagne pour prier. Le soir venu, la barque était au milieu de la mer et lui, tout seul, à terre. Voyant qu'ils se débattaient avec les rames, car le vent leur était contraire, il vient à eux vers la fin de la nuit en marchant sur la mer, et il allait les dépasser. En le voyant marcher sur la mer, les disciples crurent que c'était un fantôme et ils se mirent à pousser des cris, car tous l'avaient vu et ils étaient bouleversés. Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! C'est moi ; n'ayez pas peur ! » Il monta ensuite avec eux dans la barque et le vent tomba ; et en eux-mêmes ils étaient complètement bouleversés de stupeur, car ils n'avaient pas compris la signification du miracle des pains : leur cœur était aveuglé.
Cette scène est riche de bien des perspectives. La relation entre Jésus, la foule et les disciples, la solitude et la relation de Jésus à son Père, la marche sur la Mer, les significations symboliques pour la vie ecclésiale… Comme ce passage nous rejoint dans l’atmosphère de Noël, et de la venue de Dieu parmi nous, je vous propose de découvrir ce chemin de la confiance qu’ouvre Notre Seigneur en allant de la terre jusqu’à la barque, de la terre seul à la barque avec eux, avec nous.
« Le soir venu, la barque était au milieu de la mer et lui, tout seul, à terre. » Voilà la situation, les disciples sont dans la barque, au milieu de la mer, en train de se débattre, comme nous en notre situation humaine, dans une instabilité. Lui est ailleurs, dans une situation calme qui donne de voir chaque chose à sa juste place. Il est fondé non sur les apparences ou les relations superficielles mais dans l’épaisseur de la relation à son père. Il sait de quoi chaque chose et chaque être est fait. Il rejoint librement ses disciples, le Verbe rejoint notre humanité.
« Confiance ! C'est moi ; n'ayez pas peur ! » Jésus le Christ s’approche de nous, mais il ne le fait pas subrepticement, il le déclare et son approche est décidée. Jésus vient de loin, il a décidé les choses, il peut les parler. Il sait aussi d’où il vient, il est capable de redonner le calme, la confiance. Il sait que nous ne nous saisissons pas bien de la réalité, que souvent elle est prise par nos peurs, nos errements. Il conforte son apparition de sa parole. La certitude qu’il peut nous apporter, c’est lui, sa présence avec nous.
« Il monta ensuite avec eux dans la barque » Il y a là la manifestation de la solidarité qui se vit entre lui et eux, entre lui et nous. Il est avec nous, en notre vie, en nos situations. Quelque chose de sa paix nous rejoint, les justes proportions des choses… la tempête s’apaise, le vent tombe. Une nouvelle manière de vivre peut s’esquisser, il est avec eux, avec nous, l’Emmanuel. Il saura gagner notre cœur.
Vœux en lien avec ce passage le Christ est bien celui qui nous donne de faire comme Lui…
père Jean-Luc Fabre
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