Avez-vous entendu parler de Trilussa ? En fait c’est un poète italien qui s’appelle Carlo Alberto Salustri (26/10/1871- 21/12/1950),
connu sous le nom de plume de Trilussa (anagramme de son nom Salustri), célèbre pour ses œuvres en dialecte romanesco (dialecte parlé à Rome) de haute tenue littéraire ;
Carlo imagine la foi comme une petite vieille aveugle :
Cette petite vieille aveugle que j’ai rencontrée une nuit
où je m’étais perdu au milieu d’un bois,
parce que la vie est comme un bois où nous sommes tous perdus,
cette petite vieille m’a dit :
« Si tu ne connais pas le chemin, je vais t’accompagner
parce que, moi, je le connais.
Si tu as la force de me suivre,
de temps en temps,
j’élèverai la voix, tout au bout, là où il y a un cyprès,
ou tout là-haut, là où il y a la croix,
parce que la vie de chacun passe par le calvaire ».
Je lui répondis mmm… vraiment ?
Mais je trouve bizarre que tu puisses me guider
puisque tu n’y vois pas.
Alors l’aveugle me prit la main en soupirant :
Avance !... C’était la foi.
Nous sommes tous dans le bois, nous sommes tous un peu perdus dans le bois de la vie, il
n’y a que cette petite vieille aveugle qui puisse nous guider. Et c’est l’humilité qui nous ouvre à la foi et ce soir, nous aussi, l’aveugle nous prend par la main en soupirant et nous dit :
Avance ! Et c’est cela, la foi. [...]
Catéchèse du card. Angelo Comastri, traduit par Hélène Ginabat http://www.zenit.org/article-32632?l=french ; image http://www.lfb.it/fff/giorn/aut/t/trilussa/trilussa.jpg