L’amour
est donné. C’est cela qui nous permet de nous engager. Nous nous engageons dans l’amour en sachant que le nous nous précède. Nous n’avons rien qui ne nous ait été donné. Nous ne nous appuyons pas
sur nous-mêmes, mais sur ce que nous avons vu et touché et qui nous est une promesse parce que c’est un appel.
L’amour ne peut durer que s’il engage en nous ce qu’il y a d’infini, au sein même de nos limites. Comme l’écrivait Maurice
Zundel :
« Vous savez que vous aimez par une transformation qui fait de votre être une relation, vécue par le plus intime de
vous-même, à l’être aimé (…) Se libérer de soi et concourir ainsi à la libération de son partenaire, ne serait-ce pas cela le grand amour ? Aimer n’est-ce pas vouloir passionnément la grandeur de
l’être aimé ? Or, cette grandeur ne s’obtient que par l’humanisation des instincts (…) L’amour parfait serait évidemment celui qui lierait deux intimités l’une à l’autre par leur libération
réciproque »
L’amour parfait n’est-il pas déjà là en même temps qu’en germe ?
N’est-il pas celui de ce Dieu qui a pris chair d’homme ? N’est-il pas ces « gémissements ineffables que pousse l’Esprit au
fond des cœurs » ? L’amour n’est pas notre conquête, il est notre supplique et notre chemin pour, à nous tous, former un seul corps, chacun pour sa part : le consacré à Dieu, celui est marié,
celui qui est célibataire.
Que notre cœur ne se trouble pas. Nous connaissons l’amour à ce que Dieu nous a aimés le premier.
Nicolle CARRE, 2007.
S’il me manque l’amour, je ne suis rien.
in Christus, 213, p.81
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