Jésus sera élevé sur la Croix, pour que celui qui est en danger de mort à cause du péché, en se tournant avec foi vers lui, qui est mort pour nous, soit sauvé. «Car Dieu – écrit saint Jean – a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.» (Jn 3,17).
Saint Augustin commente : «Le médecin, en ce qui le concerne, vient pour guérir le malade. Si quelqu’un ne s’en tient pas aux prescriptions du médecin, il se ruine la santé tout seul. Le Sauveur est venu dans le monde … Si tu ne veux pas être sauvé par lui, tu te jugeras toi-même» (Sur l’Evangile de saint Jean, 12, 12: PL 35, 1190). Donc, si l’amour miséricordieux de Dieu, qui est allé jusqu’à donner son Fils unique en rançon pour notre vie, est infini, notre responsabilité aussi est grande : chacun, en effet, doit reconnaître qu’il est malade, pour pouvoir être guéri; chacun doit confesser son péché, pour que le pardon de Dieu, déjà donné sur la Croix, puisse avoir un effet dans son cœur et dans sa vie.
Saint Augustin écrit encore : «Dieu condamne tes péchés; et si toi aussi tu les condamnes, tu t’unis à Dieu … Quand ce que tu as fait commence à te déplaire, alors commencent tes œuvres bonnes, car tu condamnes tes œuvres mauvaises. Les bonnes œuvres commencent avec la reconnaissance des œuvres mauvaises» (ibid., 13: PL 35, 1191). Parfois l’homme aime davantage les ténèbres que la lumière, parce qu’il est lié à ses péchés. Mais c’est seulement en s’ouvrant à la lumière, et seulement en confessant sincèrement ses fautes à Dieu, que l’on trouve la vraie paix et la vraie joie. Il est important alors de s’approcher avec régularité du sacrement de la pénitence, en particulier durant le Carême, pour recevoir le pardon du Seigneur et accentuer notre chemin de conversion.
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