Nous sommes un groupe de « va et deviens » de Toulouse qui pratiquons la relecture du « récit du pèlerin » de St Ignace. Ce week-end nous avons mis nos pas dans ses pas, en Espagne, en nous laissant conduire par sa mule.
Premier jour :
A Manresa, un guide espagnol qui parle français, nous fait visiter la « Cova de San Ignasi ». Au fond de la grotte, un abri caché sous la roche a été, pour Ignace, un refuge et un lieu de prières durant des heures et des jours. Puis notre guide nous montre l’endroit en ville où eut lieu « l’extase » mystique de St Ignace. On sait qu’il séjourna 10 mois à Manresa sur l’invitation d’une famille bourgeoise. Son héritage et des signes de son passage sont encore visibles et palpables dans la ville. On apprend sur une mappemonde que tous les lieux jésuites dans le monde s’appellent « Manresa » ou bien « Loyola »
On retrouvera sa trace au Monastère bénédictin de Montserrat (c’est là qu’Ignace décida de se mettre au service du Christ et de
l’Eglise, lieu de pélerinage où était vénérée la Vierge noire) où son épée est exposée en vitrine et une sculpture en hauteur, le représente au moment où il troqua ses habits de militaire
contre ceux humbles et dépouillés de serviteur de Dieu. Il en découlera la naissance de la Compagnie de Jésus.
Deuxième jour :
A Montserrat, nous sommes impressionnés, en arrivant, par l’environnement naturel dans lequel le Monastère est bâti. Il est à flanc d’une montagne, haute de 1236 m, qui se découpe en dents de scie sur le fond du ciel. Nous sommes à 720 mètres d’altitude avec une vue dominante sur Barcelone. C’est impressionnant, grandiose, à couper le souffle…
Après la messe, on prend naturellement place dans une file, avec une foule qui vient honorer la Vierge et l’enfant Jésus, assis sur ses genoux. La vierge tient une boule d’une main, que chacun veut toucher et Jésus tient une pomme de pin, symbole de vie et de fécondité.
Particularité : la Vierge et l’enfant Jésus, sont en bois noir. C’est une sculpture romane catalane sertie dans un retable d’argent. Il s’en dégage une présence incroyablement forte et apaisante. Elle nous attire comme un aimant, non sans nous faire parcourir un chemin initiatique: ce sont des couloirs, des escaliers, des portes étroites et une enfilade de chambres décorées et remplies de sculptures et de peintures de saints et de saintes de l’univers catholique. Plus de 2 heures d’un parcours lent, long et en silence pour quelques secondes d’adoration.
Entre les légendes de la Vierge noire et les hypothèses scientifiques qui abondent sur l’origine et la noirceur de la sculpture - la couleur noire proviendrait de l’oxydation du bois au fil du temps et de l’usure du bois - notre imagination galope. On raconte qu’en 880 des bergers qui gardaient leurs troupeaux, au pied du massif de Montserrat aperçurent une vive lumière du ciel, celle-ci était accompagnée de chœurs célestes. Le phénomène se répéta plusieurs fois. L’Evêque du lieu en fut averti. Une grotte fut découverte dans laquelle se trouvait la statue. L’Evêque proposa de la transférer à Manresa mais dès qu’ils envisagèrent de la mouvoir, la statue de la vierge se fit si pesante qu’ils ne purent la faire bouger. L’Evêque décida de faire bâtir une chapelle sur le site de la grotte. Ce lieu devint un important sanctuaire marial, un lieu de pèlerinage d’une grande renommée.
Nous étions partis pour suivre Ignace, ce Saint bien Aimé, dans sa tendresse et sa délicatesse il nous a déposés aux pieds de la Vierge Marie. Il a bien fait "son boulot" de Saint, il nous a remis à la mère du Christ qui ne cesse d’attirer et d’interpeller par les temps qui pressent, tous les enfants de la terre dans un grand retour à Dieu.
Anne-Marie D
N.B. : la rubrique la « PU : prier avec les
actualités » prend ses quartiers d’été, de juillet à septembre 2012. Elle a besoin de s’aérer les neurones, de se mettre au vert pour revenir fraîche et dispose pour la
rentrée.
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