Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Lc 6, 43-49 Commencer, recommencer encore, aller à la racine de notre être ...

Publié par père Jean-Luc Fabre sur 16 Septembre 2017, 19:19pm

Catégories : #2011 Evangile piste de réflexion

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 6,43-49. 

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : «Un bon arbre ne donne pas de fruit pourri ; jamais non plus un arbre qui pourrit ne donne de bon fruit.
Chaque arbre, en effet, se reconnaît à son fruit : on ne cueille pas des figues sur des épines ; on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces.
L’homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon ; et l’homme mauvais tire le mal de son cœur qui est mauvais : car ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur.
Et pourquoi m’appelez-vous en disant : “Seigneur ! Seigneur !” et ne faites-vous pas ce que je dis ?
Quiconque vient à moi, écoute mes paroles et les met en pratique, je vais vous montrer à qui il ressemble.
Il ressemble à celui qui construit une maison. Il a creusé très profond et il a posé les fondations sur le roc. Quand est venue l’inondation, le torrent s’est précipité sur cette maison, mais il n’a pas pu l’ébranler parce qu’elle était bien construite.
Mais celui qui a écouté et n’a pas mis en pratique ressemble à celui qui a construit sa maison à même le sol, sans fondations. Le torrent s’est précipité sur elle, et aussitôt elle s’est effondrée ; la destruction de cette maison a été complète. »

***

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« Pourquoi […] ne faites-vous pas ce que je dis ? »Chaque page d’évangile contient une promesse ainsi qu’une bénédiction qui viennent aider chacun là où il se trouve pour mieux vivre, mieux aimer, devenir davantage lui-même dans le grand projet de Dieu, projet qui dépasse chacun de nous et que nous découvrons plus profondément en avançant dans notre vie et en connaissant davantage le mystère de Jésus Christ. Aujourd’hui, nous rejoignons l’Evangile à la fin du premier grand discours de Jésus où il encourage ses auditeurs à mettre en pratique ce qu’il vient de leur dire : les promesses des béatitudes, les attitudes de vie. La mise en pratique, si nous avons déjà un peu cheminé, nous paraît parfois bien difficile, décevante, avortée, voire impossible. Souvent, il nous semble obtenir le contraire de ce que nous recherchions. Nous pouvons même nous trouver sans confiance, sans goût pour avancer, perdu, découragé… Nous connaissons toutefois de ces personnes qui, à travers un cheminement patient et humble, ont su recevoir la parole et la mettre en pratique. Leur vie qui paraissait toute menue, au fil des jours, a pris une réelle consistance, elle nous éclaire, nous réconforte. Les paroles du Seigneur sont là pour nous aider, nous aussi, à franchir le pas… Aujourd’hui peut-être, avons-nous à recommencer, recommencer à partir de ce qu’est notre vie aujourd’hui. Le Seigneur vient nous donner quelques paroles de réconfort, nous donner de fructifier…

« Jamais un bon arbre ne donne de mauvais fruits ». Voilà la promesse première, la parole sur laquelle nous pouvons nous appuyer pour commencer et pour recommencer encore. Le fond de notre nature est bon, nous sommes capables de produire du bon fruit. Cela est dans notre nature, le fond de notre être est habité par la présence du Seigneur qui l’oriente vers le bien. Faisons confiance à ce qui surgit en nous comme appel à la vie, du cœur même de notre détresse. Notre réponse aussi modeste soit-elle sera portée par le Seigneur et conduite à fructifier.

« Il a creusé très profond » Et en fait notre vie ne serait-elle pas en vérité cette succession d’efforts, de tentatives avortées, d’entreprises ratées mais qui, peu à peu, à travers les tribulations de la vie, nous conduit à une plus juste connaissance de nous-même, nous conduit à savoir mieux demander au Seigneur, à être en relation plus simple, plus vraie, plus pauvre avec Lui. Ce chemin ne nous rendrait-il pas capable d’être simplement là où nous sommes, comme nous sommes et, dès lors, rendus capable de marcher vers le Seigneur en vérité. N’aurions-nous pas à travers tous nos efforts, en fin de compte, creuser très profond au point où pauvres de nous, nous sommes capables de recevoir le Seigneur et de lui donner d’agir en nous... Laissons notre être se tourner vers lui, prendre appui sur notre foi, tenir autrement que selon notre idée de la perfection… Recommençons !

Père Jean-Luc Fabre
Source de l'image http://diocesedenice.free.fr/photos/le_pecher_en_fleurs.jpg 

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