Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


2ème dimanche de l’Avent, année C – Un monde … et une voix dans le désert

Publié par Olivier de Framond, compagnon jésuite sur 7 Décembre 2024, 23:07pm

Catégories : #framond_homélies, #homélie_framond, #framond

Luc pointe d’abord le monde qui nous parle, le monde visible des règnes humains et du pouvoir religieux. Et voilà qu’il déplace l’attention sur un autre monde, pas visible, celui de Dieu. Nous voici transportés au désert ! Là il n’y a pas de règne, pas de monde à gouverner. Il y a une voix. Une voix qui crie. « Préparez le chemin du Seigneur ». Quel est ce Dieu qui vient lui-même visiter son peuple ? Prêtons l’oreille, l’oreille du cœur, le regard, un autre regard… Dieu vient dans le monde. Pour le contempler, un chemin est à frayer. Les broussailles des soucis de la vie poussent et repoussent ? Débroussaillons. Les montagnes et collines du pouvoir font obstacle ? Aplanissons. Les fossés de violence et d’incompréhension arrêtent ? Recherchons le dialogue. Dieu trouvera Marie. Il trouvera Joseph. Et même, plus tard, un Povorello pour nous faire écouter la terre et la clameur des pauvres.

« Dieu a décidé », dit le prophète ! C’est donc un Dieu qui agit. La voix dans le désert vient nous appeler, dans le monde, à contempler un autre règne, celui de Dieu. Dans les Exercices spirituels Ignace propose de « voir comment Dieu habite, se donne, agit et peine dans les éléments de l’univers, dans le vivant, plantes, bêtes, et nous, humains ». Ce temps de l’Avent nous y convie. Certains l’ont reconnu, qui ont cette parole étonnante : « le Seigneur ramène les captifs à Sion ». Ce n’est pas pareil que de dire : « on a enfin repoussé l’adversaire » ! Dieu est à l’œuvre, il nous est donné de l’accueillir. Il y a le temps de l’exil. Il est dans ces enfants, ces mères ou ces hommes, et même la terre, frappés ici et là par l’injustice, nos surdités et nos aveuglements. Dur exil. La gloire de Dieu dont il les vêtira est-elle revenue ou pas encore ? La gloire de Dieu, c’est « l’homme debout ». Entre l’exil et la joie de revêtir la gloire de Dieu, c’est le temps de l’espérance. Dieu qui agit, dit Paul, je le reconnais à la joie et à la communion qu’il met entre les frères.

Olivier de Framond, compagnon jésuite

Ba 5, 1-9 ; Ps 125 (126), 1-2ab, 2cd-3, 4-5, 6 ; Ph 1, 4-6.8-11 ; Lc 3, 1-6

Merci à l'auteur de cette image

 

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