Le Pape s’est recueilli en silence à Auschwitz, ce 29 juillet 2016, dans la cellule où est mort saint Maximilien Kolbe, prêtre catholique, martyr de la charité. C’est le 29 juillet 1941, il y a soixante-quinze ans jour pour jour, que le Père Kolbe fut condamné à mourir de faim et de soif, prenant volontairement la place d’un père de famille prisonnier de ce camp, et prénommé François. L’offrande extrême de saint Maximilien met en lumière le témoignage universel des prêtres qui témoignent pour nous, au quotidien, d’une espérance invincible, comme l’a fait récemment le Père Jacques Hamel, âgé de 86 ans, égorgé par des lâches pendant qu’il célébrait la messe.
Après l’ignoble assassinat du Père Jacques dans la banlieue de Rouen, alors que nous venons de vivre une journée de jeûne et de prière pour la paix dans le monde, ce 29 juillet, à l’invitation du président de la Conférence des évêques de France.
Je voudrais vous proposer de lire ou de relire l’homélie courageuse du cardinal André Vingt-Trois, donnée durant la célébration eucharistique en mémoire du prêtre martyr de France, dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Dans le texte, au cœur d’un été sanglant, le cardinal met l’accent sur les « valeurs » et les « peurs » qui marquent aujourd’hui notre société, une société matérialiste et sans idéal confrontée à la violence terroriste de très jeunes barbares ayant grandi en son sein.
La manipulation à distance dont ces dangereux désespérés font l’objet sur internet s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle guerre mondiale, qui - comme le Pape vient de le préciser encore aux journalistes - n’est pas une guerre de religions, contrairement à ce que veulent nous faire admettre les apprentis-sorciers du choc des civilisations. Toutes les religions veulent la paix !
Dimanche 31 juillet les musulmans sont appelés par le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) à se rendre dans les églises de leurs quartiers pour exprimer leur solidarité à leurs frères chrétiens. Nous continuerons à dire avec eux que l’amour est le véritable avenir de l’humanité, pas la haine, comme Mgr Dominique lebrun, archevêque de Rouen, l’a récemment rappelé, posant aussi cette question qui s’adresse à chacun : « Saurons-nous prendre le chemin de l’amitié, saurons-nous nous élever les uns les autres ? Saurons-nous, ces jours-ci ou dans les semaines qui viennent, avoir des conversations qui élèvent l’âme ? ».
François Vayne http://www.francois-vayne.com