Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Mt 13, 24-30 Le temps des moissons

Publié par Olivier de Framond compagnon jésuite sur 25 Juillet 2025, 21:26pm

En ce temps-là, Jésus proposa aux foules une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla. Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi. Les serviteurs du maître vinrent lui dire : “Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?”  Il leur dit : “C’est un ennemi qui a fait cela.” Les serviteurs lui disent : “Veux-tu donc que nous allions l’enlever ?” Il répond : “Non, en enlevant l’ivraie, vous risquez d’arracher le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, ramassez-le pour le rentrer dans mon grenier.” »

(Merci à l’auteur de la photo)

(Merci à l’auteur de la photo)

C'est la sainte Anne et Saint-Joachim, les parents de Marie, aujourd'hui. Ils ont préparé l'avènement des moissonneurs de Dieu. Les moissonneurs sont tournés vers le grain attendu depuis les semailles. Marie est notre Mère en demeurant attentive au bon grain. Même à l'heure de l'ivraie. Elle nous invite à goûter et vivre la parabole du Bien-Aimé. Qui sont les moissonneurs de Dieu ? Sans doute celles et ceux qui écoutent la parole du Bien-Aimé et se reçoivent de son Père et notre Père.

 

L'ivraie, il paraît qu'en latin ça se dit "zizania". Elle se mélange au bon grain, par jalousie ou frustration de ne pas être l'auteur de ce bon grain qui recherche la vie des autres. Dieu, et le royaume des cieux, ils sont là quand les petites attentions, ce qui mène nos pas, sont pour la vie de l'autre. Ils se réjouissent des talents des uns, des grains de blé des autres. Ils sont là quand règne cet amour de l'hymne de Saint-Paul entre nous et entre les peuples. La zizanie vient mettre le bazar en tout cela. Alors ce sont les querelles qui n'en finissent pas, en famille, en communauté peut-être, entre les peuples, et l'on ne voit plus que ce qui fait peur ou décourage. Punaise d'ivraie ! 

 

C'est mieux de rendre grâce pour Sainte Anne et Saint Joachim que de se lancer des bombes de toutes sortes ou de bouder et s'enfermer en jalousie. Vous ne trouvez pas ? Apparemment ça n'est pas aussi simple que cela ! Le sacrifice de paix auquel Moïse invite, c'est de se disposer, non seulement chacun ou chacune mais tout un peuple, à se recevoir de son Seigneur. Ce Dieu, nous ne le voyons jamais, beaucoup peuvent penser qu'il est une invention des hommes, OK. Pour moi, il est Celui qui sait ce qui est bon pour nous et pour tout l'univers. Alors pourquoi le refuserai-je ? Tout le reste vient de l'ivraie, semée par "quelque" ennemi. Surtout ne pas se focaliser sur lui. Seigneur, aide-nous à garder le regard levé sur ton bon grain.

 

Olivier de Framond compagnon jésuite

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